
Le Magal a vécu. Les fidèles ont commencé à plier bagage. Malgré cela, la Grande mosquée continue de refuser du monde. Elle est prise d'assaut par les fidèles qui entendent profiter de leur séjour à Touba pour se recueillir sur les mausolées du fondateur du mouridisme, Cheikh Amadou Bamba, et de ses fils, défunts khalifes généraux.
L'affluence est telle que les fidèles sont obligés de bander les muscles pour pouvoir accéder aux mausolées. Une bousculades monstre se crée. Difficile de faire deux pas sans tomber sur un fidèle venant en sens inverse. Un mouvement de masse qui soulève la poussière, entraînant des toussotements collectifs.
Devant la Résidence Khadimou Rassoul, les éternuements et les toussotements font légion. D'aucuns soupçonnent même l'usage d'un gaz asphyxiant dans la foule.
Pour accéder dans l'enceinte du lieu de culte, des fidèles forment de longues queues. Une fois le seuil de la Grande mosquée franchi, c'est encore une course vers les mausolées des défunts fils du fondateur du Mouridisme. Celui de Serigne Fallou Mbacké est de loin le plus fréquenté. Deux files sont formés par les pèlerins devant les édifices qui abritent ces mausolées. D'un côté sont alignés les hommes et de l'autre les femmes. La queue évolue à pas de tortue. Mais, malgré une chaleur d'étuve, aucun pèlerin n'abandonne. Ils résistent, endurent et supportent stoïquement les chauds rayons du soleil, la poussière et les bousculades, n'ayant pour seul objectif que de se recueillir sur les tombes des illustres dignitaires mourides.
Dans le mausolée, les fidèles, accroupis, les mains tendus, prient avec ferveur. Nombreux jettent des pièces d'argent ou des billets de banque en guide de “adiya”. Des pièces et billets qui jonchent le sol du mausolée. Le ballet des pèlerins se poursuit, de jour comme de nuit, les pèlerins voulant profiter de leur Magal pour effectuer leur ziar.
Youssoupha MINE
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