L’Institut Mozdahir international a ouvert, vendredi dernier, la 2ème mosquée de l’islam chiite dans la commune de Vélingara. Auparavant, 137 musulmans du département ont reçu, pendant 3 jours, des informations sur le chiisme.C’est une percée silencieuse. Mais, le chiisme gagne les cœurs des populations du Fouladou. Depuis vendredi, dans la commune de Vélingara au sud du Sénégal, existent 2 mosquées construites par l’Ong sénégalaise d’obédience chiite, l’Institut Mozdahir international. Mieux, le 26 septembre, une autre mosquée sera ouverte dans le village de Kandiaye, situé sur la Rn6 à 23 Km de Vélingara.
La dernière en date se trouve au quartier Ouest 1. Des centaines de fidèles, venus de toutes les contrées de la région de Kolda et même de la Guinée Bissau, ont assisté à son ouverture officielle vendredi passé. Les musulmans de l’islam sunnite, qui ont pris part à la prière, se sont rendu compte des différences de pratiques cultuelles avec cet islam qui est en train de gagner du terrain dans le Fouladou.
Et cela depuis 2006, date à laquelle l’Institut, sous la guidance de son président Chérif Mohamed Aly Aïdara, a entamé un vaste chantier de «lutte contre la pauvreté, l’analphabétisme et l’ignorance» dans son terroir d’origine. Des différences sont notoires dans la façon d’appeler du muezzin, les stations courbées et accroupies sont légèrement plus longues et des invocations dites à la station debout du dernier rakkaa. Et même pour les ablutions, l’étape de rinçage des pieds et de la tête se fait différemment. C’est cela la tradition prophétique, selon Cheikh Taha Sougou de l’Institut Mozdahir international.
Il poursuit, «le chiisme enseigne l’islam originel tel que pratiqué par le Prophète (Psl) et légué par sa famille». Il l’a dit à l’issue d’une session d’information sur le chiisme, à l’intention de 137 participants venus de 14 villages du département «qui en ont fait la demande». Selon le facilitateur de la formation, M. Sougou, les thèmes déroulés sont liés à l’identité du Prophète (Psl) et de sa famille, de même que le rapport qu’ils doivent entretenir avec les musulmans, l’islam originel tel que pratiqué et enseigné par le prophète, la jurisprudence pour éviter les différences dans les pratiques cultuelles et notre compréhension de l’obéissance à Allah.
Pour expliquer la fulgurance de l’expansion du chiisme dans le Fouladou, M. Sougou a noté : «Notre secret, c’est notre engagement à travailler dans le chemin de Dieu, à enseigner et à diffuser la bonne information, à créer des situations de communication avec les populations, à communiquer avec sagesse en respectant l’autre ; aidés en cela par nos détracteurs qui diabolisent les us et coutumes locales, même celles qui sont positives.» A rappeler que le département compte une dizaine de mosquées dans lesquelles se pratique l’islam chiite, avec 03 écoles et des sessions de formation sont régulièrement organisées à l’intention des néophytes.
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