Cette année le Ramadan coïncide avec la période des fortes chaleurs. Et à cet effet les journées sont plus pénibles dans la capitale pour ceux qui honorent leurs engagements professionnels. De ce fait les transports en communs à l’instar des bus TATA, cars rapides entre autres qui desservent Dakar et sa banlieue font le plein de passagers comme à l’accoutumée surtout en période de jours ouvrables. En pareilles circonstances les surcharge dans les transports en commun notamment les bus sont très courantes, et les échauffourées entre passagers ou entre les travailleurs des bus ne manquent pas.
Il est midi à la gare routière de Petersen, comme d’habitude à pareille heure le soleil tape fort, les apprentis interpellent par des cris les clients qui se regroupent çà et là devant le bus de leur choix. Parmi les véhicules les plus sollicité, la ligne 27 qui relie le centre-ville et la banlieue en l’occurrence Guédiawaye. Une longue queue s’est formée aux alentours du véhicule par les passagers qui lorgnent sur les places assises au nombre d’une vingtaine. Afin de voyager en toute quiétude évitant de se tenir debout, durant le trajet long d’une dizaine de kilomètres sans compter les embouteillages.
En cours de route une bagarre a soudainement éclaté à l’intérieur du bus, un jeune homme est trainé de force par une personne d’envergure. «Descends du bus, descends du bus… » Pouvait-on l’entendre répéter incessamment. Après quelques échanges de coups de poings à l’extérieur qui alerta des gens venus les séparer, le jeune homme va s’éloigner des lieux. Interpellé sur l’origine de cette dispute Malick qui s’avère être le régulateur du fil s’explique : «c’était un brebis galeux qui tentait de brûler le rangs. Il a profité d’un moment d’égarement de ma part pour s’engouffrer dans le bus et profitant ainsi des places assises réservées aux clients qui font la queue. Il a fallu l’intervention d’un passager, qui m’a tenu au courant de ce forfait. Alors je me suis rué vers lui pour le faire descendre de force. Avec ces genre d’énergumènes il faut sévir de force. Sinon toute le monde va faire comme lui et les rangs ne vont servir à rien».
A Keur Massar, sis dans la banlieue de Pikine au niveau de la station-service SHELL point de convergence des transports en commun on a rencontré Thierno Ba receveur de la ligne 76, qui desserve la localité à Liberté 6. Interpellé sur les disputes en ce mois de Ramadan dans les automobiles, il renseigne que les histoires entre passagers et clients et receveurs rythment son quotidien. Selon lui, la cause de ces disputes résulte de l’absence de tolérance entre les voyageurs : «malgré cette période de mois béni de ramadan, les disputes ne manquent pas. Ces temps ci il fait chaud, cela conjugué avec le jeune ce n’est pas évident pour certains clients. Les moindres bousculades finissent souvent en bagarre. Les injures fusent de toute part. Parfois le chauffeur est obligé d’immobilisé le bus pour qu’on puisse régler le conflit. Ce qui est dommage », déplore-t-il.
Chez les clients on fait porter le chapeau aux receveurs et chauffeurs. Binetou Gaye femme d’âge mure trouvée à l’arrêt bus, en train de remuer un cure dent comme il est fréquent en cette période de Ramadan fait savoir que «ce sont les receveurs et les chauffeurs qui sont la cause de ces conflits entre clients. Car ils surchargent le bus et de ce fait on est au bord de l’étouffement. A pareilles circonstances les nerfs sont vites tendues certains plus rapidement que d’autres. En cette période de privation ils doivent faire preuve de bon sens et arrêter la surcharge. Comme ça il n’y aura pas d’altercations. Après tout on ne monte pas dans les voitures pour créer des disputes».
4 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2015 (20:18 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (23:34 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (08:33 AM)Anonyme
En Juillet, 2015 (12:23 PM)Participer à la Discussion