Les quotidiens reçus mardi à l’APS s’intéressent toujours à la tuerie de Boffa en abordant l’origine de ce massacre et les opérations de ratissage lancées par l’Armée à la recherche des auteurs. Treize jeunes, partis en brousse à la recherche de bois, ont été tués et six autres blessés dont un grièvement dans une attaque, samedi après-midi dans la forêt classée de Boffa-Bayotte, dans le département de Ziguinchor. La zone militaire numéro 5 de Ziguinchor (sud) a assuré lundi être engagée jusqu’à la limite de ses moyens dans la traque des "malfaiteurs" à l’origine de ce massacre.
L’Observateur titre : "Il pleure sur Ziguinchor" après le carnage de forêt de Boffa Bayotte. La publication ajoute en sous-titres : "la section de recherche de la gendarmerie installe son QG dans la capitale du Sud ; Vive émotion dans les maisons mortuaires à l’heure de l’enterrement des morts (….) ; des tirs à l’arme lourde entendus à Ziguinchor (…)". Le journal L’As signale d’ailleurs que 48h après la tuerie, "l’Armée lance la grande offensive" et appelle les populations au calme.
Le quotidien note aussi que "le Collectif des cadres casamançais, très atterré (….) compte prêter main forte au procureur de la République pour que les responsabilités soient située". Selon ce collectif, le massacre de Boffa est "un règlement de compte et n’est pas lié à une quelconque volonté d’indépendance". A propos de l’enquête sur ce carnage, le nouveau quotidien Source A affiche à sa Une : "Ce que vous ignoriez" et informe sur la nature des armes utilisées, les premières constations balistiques.
Le même journal note que l’Armée a déclenché "son premier plan de riposte par des tirs d’obus dans le maquis". Alors que la vile de Ziguinchor est "sous le choc", l’Armée "déroule", selon Le Témoin qui écrit : "Le général Cheikh Guèye, chef d’état-major général des Armées, a planifié sa stratégie de riposte qu’il est en train d’exécuter pour traquer les assassins jusque dans leurs derniers retranchements.
D’où les tirs à l’arme lourde entendus, hier, dans la ville de Ziguinchor et provenant de la forêt des Bayotte". Selon Tribune, Boffa Bayotte est "fouillée" par les enquêteurs à la recherche des auteurs de la tuerie de ce samedi qui a un lien avec la coupe de bois". Le journal indexe "une mafia bien organisée en Casamance et a des ramifications jusqu’en Gambie où sont basées les multinationales chinoises qui traitent avec les gros bonnets de ce pays".
Dans cette tuerie, "la vérité sort du bois", selon Enquête qui écrit : "Ce pourrait être dans les sentiers battus de la coupe abusive de bois que se trouve l’explication du drame de samedi dernier. La piste se consolide comme motif très plausible du massacre de Boffa". Concernant l’origine de ce drame toujours, Le Quotidien titre : "Le maire de Nyassia sort du bois". "Nyassia est la commune dont dépend la forêt classée de Boffa Bayotte (….). Son maire Mamadou Diallo a parlé à la presse au lendemain de la tragédie.
Pour lui, à la base de ce massacre, il y a une gestion laxiste de la ressource forestière par les pouvoirs publics", écrit le journal. Parlant de cette recrudescence de la violence armée en Casamance, Sud Quotidien titre : "quand le bois nourrit le conflit". "(….) Même si le mystère persiste toujours sur l’identité (des auteurs de la tuerie de samedi), il est clair que le nœud gordien de ce massacre reste la lancinante question de l’exploitation du bois vert. Dans la région de Sédhiou, tout comme dans toutes les collectivités locales sur la bande frontalière avec la Gambie, le mal est profond", note le journal. OID/ASB
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Anonyme
En Janvier, 2018 (17:58 PM)Participer à la Discussion