Le Syndicat de la santé dans l’action unitaire (2Sau) observe à partir de ce jeudi deux jours d’affilée de grève générale. Ses membres reprochent au gouvernement de n’avoir pas respecté ses engagements. « Sur 12 points, le gouvernement du Sénégal n’a évolué que sur un point qui a été satisfait de façon globale », informe Boly Diop, le secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames). (Source : L’AS)
2 Commentaires
Mansawali Walimansa Mansa 2016
En Septembre, 2016 (08:58 AM)OUI HEUREUSEMENT QUE PAR LA GRÂCE DE DIEU LES MALADES SE LÈVERONT ET
MARCHERONT AVANT PENDANT ET APRÈS CES 48 HEURES DE GRÉVE DE LA SANTÉ
Boly Diop
En Septembre, 2016 (20:58 PM)POURQUOI LES SYNDICATS DE LA SANTE SONT EN GREVE ?
Les agents de santé du Sénégal ont constaté que :
1. Des membres du Gouvernement du Sénégal continuent faire du « tourisme hospitalier » aux frais du contribuable sénégalais et par des évacuations sanitaires inutiles, leurs militants ;
2. Des examens modernes nécessaires aux diagnostics comme l’IRM n’existent qu’à Dakar laissant à eux-mêmes le reste de la population du Sénégal ;
3. Les structures sanitaires sont menacées de coupures d’eau et d’électricité alors que l’état et les mairies se renvoient la balle sur la responsabilité ;
4. Des blocs opératoires sont construits et équipés mais restent fermés faute de médecins et ou d’anesthésistes ;
5. Au niveau des collectivités locales surtout à Dakar, les agents restent plusieurs mois sans salaire, perdent leur couverture médicale et partent à la retraite sans percevoir leur pension ;
6. Une injustice flagrante frappe les médecins en termes de salaire comme peuvent l’illustrer ces quelques exemples. Ainsi le salaire d’un directeur d’une agence au Sénégal (5 ans d’étude) peut servir à payer 10 fois un médecin, celui du député 3 médecins et l’indemnité de judicature seule 2 chirurgiens (12 ans d’études).
7. Enfin ces mauvaises conditions de travail provoquent des démissions massives des médecins les plus expérimentés de la fonction publique, ces derniers préférant rejoindre le privé ou bien les ONG.
Pendant ce temps l’état du Sénégal gaspille les deniers publics :
1. en mettant en place le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), une institution budgétivore
2. en nommant un nombre pléthorique de ministres, ministres-conseillers et chargés de missions payé à ne rien faire ;
3. en remplaçant les indemnités des membres du conseil économique par des salaires substantiels ;
4. en remplaçant les voitures 4X4 des députés par d’autres plus prestigieuses et encore plus chères ;
5. en octroyant une prime supérieure au salaire du médecin aux femmes de diplomates ;
6. en renonçant aux taxes sur les appels entrants ;
7. en allouant plusieurs milliards de façon indue à des individus comme l’illustre le scandale Bictogo ;
8. et en concédant des réductions fiscales aux fraudeurs pris en défaut ;
Malgré toute cette gabegie, l’état refuse de respecter les accords signés avec les syndicats de la Santé et espère mettre en mal les agents de santé et les citoyens. Trop c’est trop !
C’est pourquoi les agents de santé sont en grève et demandent :
1. l’arrêt immédiat des dépenses de prestige et le gaspillage des ressources de l’état ;
2. l’arrêt immédiat des évacuations sanitaires de complaisance ;
3. l’équipement des structures périphériques pour le respect de l’égale dignité entre les citoyens ;
4. la mise en œuvre de stratégie «Gnibi» des agents municipaux avec retour des agents à la ville de Dakar et de Thiès ;
5. la mise en place effective de la fonction publique locale ;
6. l’alignement du salaire des médecins sur celui des autres fonctionnaires de même hiérarchie ;
7. le relèvement des plateaux techniques des structures pour améliorer la prise en charge des malades ;
8. et enfin, de meilleures conditions d’existence pour les médecins et les autres agents de santé.
Les agents de santé sont prêts à se battre jusqu’au bout, et ce combat est celui de toute la population sénégalaise pour freiner l’exode des médecins et retenir nos meilleurs spécialistes.
Les syndicats de la santé comprennent la douleur que peut provoquer une grève dans le secteur de la santé et expriment tous leurs regrets pour les désagréments causés, et pour ces raisons, les mesures adéquates ont été prises pour assurer la prise en charge des urgences et des malades hospitalisés.
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