Au Sénégal, la prévalence est estimée à 1,42%. On dénombrerait près de 165 000 aveugles et plus de 550 000 malvoyants. La cécité et les déficiences visuelles sont des problèmes majeurs de santé de par leur ampleur et leur gravité. Cette prévalence serait construite autour des causes dominantes que sont la cataracte (0,31%), le trachome (0, 26%), les cécités d’origine cornéenne (0,40%), le glaucome (0,16%) etc. De manière spécifique, dans la région de Fatick où la journée mondiale de la vue a été célébrée ce jeudi, le ministre de la Santé et de l’Action sociale parle d’une prévalence de la cécité à Fatick 4,4% et de 3% à Kaolack. Marie Khémesse Ngom Ndiaye explique que le plan stratégique (2021 -2025) s’inspire des principes de la « santé oculaire universelle » et vise à se conformer au Plan d’action mondial de l’OMS. En effet, 124 millions d’individus présentent des vices de réfraction non corrigés (myopie, hypermétropie ou astigmatisme). 90% des aveugles dans le monde vivent dans des pays en développement. Dans le monde, la cécité et les déficiences visuelles sont responsables d’un handicap visuel chez plus de 253 millions de personnes.
Dans le même contexte, le ministre de la Santé affirme que les défis sont entre autres, de disposer des services complets de soins oculaires de promotion, de réadaptation, de prévention et de soins de qualité. « Nous allons renforcer l’intégration de la santé oculaire dans les systèmes de santé du point de vue de ses six piliers : gouvernance, financement de la santé, prestation de services, ressources humaines, information sur la santé, médicaments et technologie, assurer l’accès aux soins oculaires pour tous, y compris les populations vulnérables telles que les pauvres, les minorités, les personnes handicapées et la population rurale. Il est aussi prévu de promouvoir la gratuité ou toute autre forme de soutien aux frais de transfert pour les pauvres afin de faire de la cécité et de la déficience visuelle une priorité en tant que problème de santé publique » dit-elle. « Les défis persistent et sont la rétention du personnel qualifié en périphérie, la recherche active et la cure des derniers cas de trichiasis, le dépistage précoce des cas de glaucome et des vices de réfraction.
Il s’agit donc pour le ministre de la Santé et de l’Action sociale de connaître la situation épidémiologique et le profil de morbidité oculaire de mettre en œuvre les activités d’élimination du trachome dans les régions de Louga, Saint-Louis et Ziguinchor. Il faut aussi adopter la loi sur la greffe de la cornée entre autres...
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