6ème SISDAK: le financement de la santé au menu de la conférence inaugurale

La production de richesse est nécessaire pour financer le secteur de la santé, a souligné jeudi à Dakar, le Professeur Issakha Diallo, directeur de Convergence santé pour le développement, rappelant aussi que la santé est une condition pour toute production humaine.

''Pendant longtemps, nous avons pensé que la santé est un sous produit du développement. C’est une vérité, il faut produire de la richesse pour avoir de la richesse et financer la santé qui est une condition de toute productivité humaine’’, a-t-il dit.

Le Pr Issakha Diallo animait la conférence inaugurale de la 6ème édition du Salon internationale de la santé et du matériel médical de Dakar (SISDAK) intitulée: ‘’Contribution du secteur de la santé à l’émergence économique et sociale’’.

Le 6ème SISDAK qui s'est ouvert jeudi sur le thème: ''La santé, facteur d'émergence économique et sociale'' se poursuit jusqu’à dimanche.

L'événement se déroule en concomitance avec le deuxième Salon de la santé des Etats membres de l’organisation de la conférence islamique (OCI-HEALTH EXPO), après la Tunisie en 2012.

''Si nous autres acteurs de la santé comprenions qu’effectivement il faut de la richesse pour financer la santé, mais que ces richesses dépendent du bien être des personnes qui vont la produire, nous allons réussir le développement’’, a expliqué le professeur Diallo.

Selon lui, cette productivité transformée en valeur monétaire devient développement économique. Et, ''pour tout développement, il faut la santé'',a t-il souligné.

''Dans la plupart de nos pays africains, chaque fois que l’on parle de la santé dans la tête des gens, on voit la maladie ou l’invalidité. Alors que l’invalidité, la morbidité, la mortalité ne sont que des mesures indirects de la santé’’, a-t-il ajouté.

Le Pr Issakha Diallo a estimé par ailleurs que l’Afrique est confrontée à un double défi.

''Elle (Afrique) doit régler le problème du financement du secteur de la santé et maintenant, elle est rattrapée les maladies non transmissibles (cancer, diabète etc) dont la gestion demande d’autres moyens’’, a-t-il dit.

Assistant à la cérémonie, le ministre de la Santé du Maroc, pays invité d’honneur du 6ème SISDAK, a mis l'accent sur l’accès aux services sociaux de base à travers des soins de qualité.

‘’Nous sommes conscients des dysfonctionnements, des insuffisances et sommes aussi conscients que le chemin est long et difficile. Nous allons travailler, la main dans la main pour que les institutions au Maroc et Sénégal puissent être des plateformes, des espaces de prises en charge pour les concitoyens’’, a dit professeur Houssaine El Euardi.

Pour le ministre sénégalais de la Santé et de l'Action sociale, le thème du 6ème SISDAK ''nous donne l'occasion d'aborder la place de la santé dans la stratégie de mise en oeuvre du Plan Sénégal émergent (PSE)''.

''A travers cette vision, le chef de l'Etat compte concrétiser l'accès aux services sociaux de base à travers des soins de qualité et de renforcement des dispositifs de protection sociale'', a dit Awa Marie Coll Seck.