Accueil dans les hôpitaux : Cocidev demande l'ouverture d'une enquête

L’affaire du bébé du couple Kanté décédé faute d’assistance a connu un rebondissement. L’Institut panafricain pour la Citoyenneté, lesconsommateurs et le développement (Cocidev), a saisi le Pr Awa Marie Coll Seck. Dans une correspondance adressée au ministre en charge de la Santé et de l’Action sociale, ladite association a demandé qu’une enquête soit diligentée par les services compétents dudit ministère et souhaite que les responsabilités puissent être situées. Une enquête qui devrait porter sur les manquements et situer lesresponsabilités à l’origine du décès de l’enfant de Ndèye Fama Lo et Cheikh Kanté.

Ce couple qui, dans la nuit du 20 mars 2016 vers 2 h du matin, a perdu son bébé après avoir été rejeté successivement par 5 structures de santé, toutes incapables de l’assister, alors qu’elle était en travail. Ladite structure est d’avis que la dame Ndèye Fatma Lo, a été victime de non-assistance causée par une défaillance du système de régulation et de référence des urgences.

Animateur d’une conférence de presse, ce jeudi 12 mai 2016 à Dakar, qui a pour objet la présentation des résultats d’une enquêteportant sur l’accueil dans les structures de santé, Amadou Cheikh Kanouté a déploré ce qui est arrivé à la famille Kanté. Directeur exécutif de Cocidev Afrique, M. Kanouté estime que ce cas de décès aurait pu être évité, d’autant plus que leur enquête-observation portant sur l’accueil dans les structures sanitaires au Sénégal avait identifié deux structures citées (Philippe Maguilène Senghor et Gaspard Camara), comme des modèles et références en qualité de service et d’accueil en particulier. D’où son appel adressé au ministre de veiller scrupuleusement à l’amélioration des conditions d’accueil dans les structures de santé.

« L’accueil est un des facteurs extrêmement important dans la mise en œuvre de la Cmu (Couverture maladie universelle). L’accueil a causé beaucoup de problèmes au Sénégal au point que le ministre de la Santé et de l’Action sociale a pris en janvier 2014 des directives. Il faut un service d’accueil, sinon le Cmu ne pourra pas marcher », a confié M. Kanouté au cours de la rencontre.