Si les femmes sont plus sujettes aux violentes réactions allergiques, c'est sans doute à cause des œstrogènes de leurs corps. Telle est la conclusion d'une étude américaine menée sur des souris.
La communauté médicale a depuis longtemps constaté que les femmes étaient plus touchées par des réactions allergiques violentes que les hommes. Mais la cause de cette disparité n'a jamais été clairement établie.
D'après une nouvelle étude américaine publiée dans la revue scientifique The Journal of Allergy and Clinical Immunology, ce sont les hormones féminines, les œstrogènes qui sont à incriminer.
Ces travaux de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses de Washington (Etats-Unis) ont révélé que les œstradiols, un type d'œstrogènes sécrété en quantité importante chez la souris femelle, augmentait les réactions allergiques.
Lorsqu'une molécule allergène, issue de l'alimentation, de médicaments ou encore des piqûres d'insectes, est introduite dans l'organisme, elle induit une libération de cellules immunitaires de défense. Ces dernières libèrent des enzymes, qui sont à l'origine des gonflements et de la dilatation des vaisseaux sanguins, c'est-à-dire de la réaction allergique. Des rougeurs de la peau, des éruptions cutanées ou des difficultés respiratoires sont alors observées.
Les œstrogènes, en augmentant les activités et les doses de certaines de ces enzymes, favorisent les réactions allergiques. C'est en tout cas ce qui a été observé par les chercheurs, chez des souris femelles.
Pour en avoir le cœur net, l'équipe a bloqué la sécrétion des enzymes concernées, et a alors constaté que la différence de réaction entre les mâles et les femelles avait disparu. De même, le fait de bloquer la sécrétion des œstrogènes chez la souris femelle a permis de diminuer les réactions allergiques.
Si les recherches sont encore insuffisantes pour assurer avec certitude que ce sont les œstrogènes qui augmentent les réactions allergiques des femmes, les chercheurs prévoient d'effectuer de nouveaux travaux pour pouvoir extrapoler ces résultats aux humains.
En plus des allergies, les femmes seraient également plus touchées par l'asthme que les hommes, ce qui pourrait aussi s'expliquer par les fluctuations cycliques du taux d'œstrogènes, selon les scientifiques.
Mais pas de quoi s'alarmer pour autant, puisque l'asthme et la plupart des allergies peuvent être contrôlés ou soignés, sans mettre en danger la vie de la personne touchée.
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