La Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) croule sous le poids des politiques de gratuité liées au traitement du Vih, des dialyses, entre autres. A la suite des syndicalistes, la directrice de la Pna tire la sonnette d’alarme, sur le plateau de l’émission «Objection» dont elle était l’invitée de ce dimanche.
«’Le financement des gratuités pose quelques difficultés et qui mérite quand même réflexion. Vous savez, quand on parle de gratuité, c’est gratuit pour le bénéficiaire, mais il y a quelqu’un qui paie. C’est connu, lorsque vous mettez en place une politique de gratuité, vous avez au moins 20 % d’augmentation de la demande. Le financement de ces politiques de gratuité étouffe la Pna», confie Annette Seck Ndiaye.
L’absence de réadaptation de la subvention de l’Etat selon les réalités du moment, met la Pna dans une mauvaise posture. Pour le Vih, par exemple, indique-t-elle, de 13 mille patients sous traitement en 2013, le Sénégal est passé à 28 mille patients, mais la subvention de la gratuité «n’a pas bougé».
«En 2013, nous étions à 1 milliard 300 millions de francs Cfa de subvention pour le Vih. En 2017, on est passé un peu à 1 milliard 500 millions. Mais, de façon générale, on est entre 1,3 milliard et 1,5 milliard. Il faudrait 2,5 milliards pour pouvoir financer à la fois le stock lié à la consommation de routine et le stock de sécurité. Ce qui fait qu’on a un gap qui est supporté par la Pna», confie la Dg de la Pna, qui ne remet pas en question «le fort impact social» de ces politiques, mais suggère qu’elles soient «revues, notamment dans leur mode de financement».
0 Commentaires
Participer à la Discussion