Arrêté mardi dernier, 21 mars 2023, Dr Babacar Niang est une nouvelle fois sous le feu des projecteurs. Médecin urgentiste à temps plein. Révolutionnaire et lanceur d’alerte au franc-parler renversant à ses heures perdues. Quand il assène ses vérités, Babacar Niang n’y va souvent pas à demi-mot. Sur les traces du médecin rebelle !
Sa photo est encore placardée à la Une de plusieurs journaux. Pas pour avoir sauvé des vies (son métier), ou figuré au Guinness des records… mais pour de nouveaux démêlés avec la justice. Médecin téméraire et polémique, féru des sorties fracassantes sur les plateaux télévisés, le patron de la clinique Suma Assistance, Docteur Babacar Niang, a été mis aux arrêts dans son village natal Médina Ndiathbé, ce 21 mars 2023, après avoir fait l’objet d’un avis de recherche. Plusieurs journaux ont soutenu que cette arrestation était en lien avec l’enquête ouverte sur les informations circulant sur l’état de santé de Ousmane Sonko depuis la journée mouvementée du 16 mars.
Cependant, d’autres informations sont venues battre en brèche cette rumeur. Selon celles-ci, le docteur Babacar Niang a été arrêté après une plainte déposée par Bamba Fall suite au décès de Doudou Fall, un agent municipal, le jour des manifestations. Le maire de la Médina reproche à Suma Assistance d’avoir refusé de prendre en charge le défunt à son arrivée à la clinique. Et pour cause, témoignait le père de Doudou Fall: « parce que mon fils n’est pas membre de Pastef ». La clinique qui a l’habitude d’intervenir dans des manifestations pour secourir les blessés leur aurait notifié que « la priorité était accordée aux militants du parti de Ousmane Sonko ».
Détournement de matériels dans les Cte
En garde-à-vue depuis plus de 48 heures, le docteur Babacar Niang qui est à près de 40 ans de pratique professionnelle (il a fait sa thèse en 1986), est poursuivi pour non-assistance à personne en danger et homicide involontaire. Il aurait violé son serment et la déontologie médicale. Très critique avec le régime en place, le médecin rebelle à l’attitude révolutionnaire n’en est pas à sa première convocation. Il avait été auditionné à la section de recherche, le 04 août 2021, suite à une plainte déposée par le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr. Tout est parti de sa déclaration sur une supposée vente de matériel médical des CTE aux cliniques privées.
Face à Mamoudou Ibra Kane dans l’émission Jury du dimanche, il affirmait sans ciller : « Du matériel du public est vendu aux structures sanitaires du privé. La maison Keur Serigne bi et d’autres revendeurs qui ont pignon sur rue, te sortent tout le matériel que tu veux ». Face aux enquêteurs, Niang avait réussi à se tirer d'affaires en déclarant qu’il avait entendu Madiambal Diagne, le Pdg du groupe avenir Communication éditeur du journal Le Quotidien, en parler.
Sur ce contentieux, le docteur Niang s’était également mis une partie de sa corporation à dos. Il dénonçait le silence de l’ordre des médecins, affirmant qu’en « dehors du crime, on n’a pas le droit de convoquer un médecin faisant partie de cette instance tant que celle-ci n’a pas statué sur le cas du concerné ». À l’époque, l’ordre de médecins avait désavoué son membre. Le docteur Bolly Diop soutenait qu’il s’agissait d’une affaire privée et que suivant la loi 66-069 du 04 juillet 1966, l’Ordre n’avait le droit de s’impliquer dans les affaires n’ayant pas trait à la pratique médicale.
Pour cette nouvelle affaire, l’ordre des médecins ne s’est pas encore prononcé officiellement. Cependant, signale Dr Niang dans un post facebook, l’ordre aurait commis son avocat pour l’assister.
Raoult, sors de ce corps !
Le docteur Babacar Niang n’est pas un homme qui mâche ses mots malgré ses rires brefs. Le médecin-urgentiste, par ailleurs pionnier de la médecine privée, a toujours été critique vis-à-vis de la politique sanitaire de l’État du Sénégal face à la lutte contre le covid-19 et ses variants. Tout aussi mordant que son compère microbiologiste de l’IHU Méditerranée de Marseille Didier Raoult, Dr Niang avait aussi émis des réserves face à l’utilisation des vaccins.
« On ne peut pas jurer de l’efficacité de vaccins fabriqués en l’espace de quelques mois même si c’est pour faire face à une urgence. Qu’en sera-t-il des effets secondaires sur les vaccinés dans 10 ans ? », s’interrogeait-il au moment où l’État tente de convaincre la population à aller se faire vacciner. Ce fils de garde-champêtre qui paraît ainsi comme un déconstructeur a toujours été un débrouillard, car issu d’une famille modeste.
Un esprit libre
« Dans notre jeunesse, il fallait participer au fonctionnement de la maison donc chercher des revenus ». Le jeune Babacar Niang qui a perdu sa mère le jour de son bac, profitait alors de l’attrait du village de Ngor où il a grandi pour amasser quelques sous. Cet amour de la plage, le père de quatre enfants a su le garder. Se décrivant comme quelqu’un qui a le goût de la liberté, il est devenu facilement un entrepreneur dans le domaine sanitaire après plusieurs tentatives d’intégrer le corps médical public sénégalais après l’obtention de son diplôme en France et son retour au Sénégal.
Après un long flottement dû à des contraintes administratives, Suma Assistance a vu le jour. Le petit cabinet est passé aujourd’hui à un immeuble de 5 étages avec des démembrements dans les régions comme Thiès et Saint-Louis. Toutefois, le sexagénaire continue de dénoncer le comportement paternaliste du public sur le privé.
Sa photo est encore placardée à la Une de plusieurs journaux. Pas pour avoir sauvé des vies (son métier), ou figuré au Guinness des records… mais pour de nouveaux démêlés avec la justice. Médecin téméraire et polémique, féru des sorties fracassantes sur les plateaux télévisés, le patron de la clinique Suma Assistance, Docteur Babacar Niang, a été mis aux arrêts dans son village natal Médina Ndiathbé, ce 21 mars 2023, après avoir fait l’objet d’un avis de recherche. Plusieurs journaux ont soutenu que cette arrestation était en lien avec l’enquête ouverte sur les informations circulant sur l’état de santé de Ousmane Sonko depuis la journée mouvementée du 16 mars.
Cependant, d’autres informations sont venues battre en brèche cette rumeur. Selon celles-ci, le docteur Babacar Niang a été arrêté après une plainte déposée par Bamba Fall suite au décès de Doudou Fall, un agent municipal, le jour des manifestations. Le maire de la Médina reproche à Suma Assistance d’avoir refusé de prendre en charge le défunt à son arrivée à la clinique. Et pour cause, témoignait le père de Doudou Fall: « parce que mon fils n’est pas membre de Pastef ». La clinique qui a l’habitude d’intervenir dans des manifestations pour secourir les blessés leur aurait notifié que « la priorité était accordée aux militants du parti de Ousmane Sonko ».
Détournement de matériels dans les Cte
En garde-à-vue depuis plus de 48 heures, le docteur Babacar Niang qui est à près de 40 ans de pratique professionnelle (il a fait sa thèse en 1986), est poursuivi pour non-assistance à personne en danger et homicide involontaire. Il aurait violé son serment et la déontologie médicale. Très critique avec le régime en place, le médecin rebelle à l’attitude révolutionnaire n’en est pas à sa première convocation. Il avait été auditionné à la section de recherche, le 04 août 2021, suite à une plainte déposée par le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr. Tout est parti de sa déclaration sur une supposée vente de matériel médical des CTE aux cliniques privées.
Face à Mamoudou Ibra Kane dans l’émission Jury du dimanche, il affirmait sans ciller : « Du matériel du public est vendu aux structures sanitaires du privé. La maison Keur Serigne bi et d’autres revendeurs qui ont pignon sur rue, te sortent tout le matériel que tu veux ». Face aux enquêteurs, Niang avait réussi à se tirer d'affaires en déclarant qu’il avait entendu Madiambal Diagne, le Pdg du groupe avenir Communication éditeur du journal Le Quotidien, en parler.
Sur ce contentieux, le docteur Niang s’était également mis une partie de sa corporation à dos. Il dénonçait le silence de l’ordre des médecins, affirmant qu’en « dehors du crime, on n’a pas le droit de convoquer un médecin faisant partie de cette instance tant que celle-ci n’a pas statué sur le cas du concerné ». À l’époque, l’ordre de médecins avait désavoué son membre. Le docteur Bolly Diop soutenait qu’il s’agissait d’une affaire privée et que suivant la loi 66-069 du 04 juillet 1966, l’Ordre n’avait le droit de s’impliquer dans les affaires n’ayant pas trait à la pratique médicale.
Pour cette nouvelle affaire, l’ordre des médecins ne s’est pas encore prononcé officiellement. Cependant, signale Dr Niang dans un post facebook, l’ordre aurait commis son avocat pour l’assister.
Raoult, sors de ce corps !
Le docteur Babacar Niang n’est pas un homme qui mâche ses mots malgré ses rires brefs. Le médecin-urgentiste, par ailleurs pionnier de la médecine privée, a toujours été critique vis-à-vis de la politique sanitaire de l’État du Sénégal face à la lutte contre le covid-19 et ses variants. Tout aussi mordant que son compère microbiologiste de l’IHU Méditerranée de Marseille Didier Raoult, Dr Niang avait aussi émis des réserves face à l’utilisation des vaccins.
« On ne peut pas jurer de l’efficacité de vaccins fabriqués en l’espace de quelques mois même si c’est pour faire face à une urgence. Qu’en sera-t-il des effets secondaires sur les vaccinés dans 10 ans ? », s’interrogeait-il au moment où l’État tente de convaincre la population à aller se faire vacciner. Ce fils de garde-champêtre qui paraît ainsi comme un déconstructeur a toujours été un débrouillard, car issu d’une famille modeste.
Un esprit libre
« Dans notre jeunesse, il fallait participer au fonctionnement de la maison donc chercher des revenus ». Le jeune Babacar Niang qui a perdu sa mère le jour de son bac, profitait alors de l’attrait du village de Ngor où il a grandi pour amasser quelques sous. Cet amour de la plage, le père de quatre enfants a su le garder. Se décrivant comme quelqu’un qui a le goût de la liberté, il est devenu facilement un entrepreneur dans le domaine sanitaire après plusieurs tentatives d’intégrer le corps médical public sénégalais après l’obtention de son diplôme en France et son retour au Sénégal.
Après un long flottement dû à des contraintes administratives, Suma Assistance a vu le jour. Le petit cabinet est passé aujourd’hui à un immeuble de 5 étages avec des démembrements dans les régions comme Thiès et Saint-Louis. Toutefois, le sexagénaire continue de dénoncer le comportement paternaliste du public sur le privé.
11 Commentaires
Reply_author
En Mars, 2023 (16:13 PM)Plagia rek pfff melni Kou woroul lol
VIVE LE SENEGAL.
ARRETEZ, FRAPPEZ, TUEZ... LE SENEGAL RESTERA DEBOUT. OUI DEBOUT.
Fd
En Mars, 2023 (16:29 PM)et la lâcheté de la justice
Malou
En Mars, 2023 (16:59 PM)Kassem Diop
En Mars, 2023 (17:21 PM)Participer à la Discussion