![Single Post](https://images.seneweb.com/dynamic/modules/news/images/gen/fb/f4baaf291607542b42d938799073275b7dda4de2.png)
Composé de milliards de bactéries qui peuplent notre intestin, le microbiote intestinal n'a pas fini de nous étonner. Connu comme étant l'un des facteurs dans des maladies comme le diabète de type 2 ou l'obésité, il aurait aussi des vertus. Il agirait sur le traitement de nombreux cancers, d'après une étude publiée récemment dans la revue Immunity (lien en anglais).
Le microbiote intestinal a une influence conséquente sur l'efficacité des thérapies cancéreuses. Il existerait une synergie d'action entre certains médicaments anticancéreux et la flore intestinale.
L'étude a démontré que deux types de bactéries intestinales E.hirae et B. intestinihominus boostaient l'efficacité des chimiothérapies à base de cyclophosphamide, l'une des molécules les plus utilisées pour le traitement de nombreux cancers. Cette découverte a été réalisée conjointement par des chercheurs de l'Inserm, de Gustave Roussy, du CNRS et de l'Institut Pasteur de Lille.
Par ailleurs, la présence de lymphocytes T, une variété de globule blanc, fabriqués spécifiquement en présence des deux bactéries intestinales bénéfiques aux chimiothérapies, permettrait de prédire la période durant laquelle un patient vit avec un cancer sans qu'il ne s'aggrave, pendant et après un traitement.
"L'efficacité d'un médicament anticancéreux repose sur une interaction complexe entre le microbiome du patient et sa capacité à élaborer une mémoire immunitaire efficace contre certaines bactéries du micobiote intestinal", a expliqué l'un des auteurs de l'étude, Mathias Chamaillard, directeur de recherche Inserm.
Ils souhaitent maintenant aller plus loin, leur but ultime étant de trouver une manière d'améliorer la survie des patients traités par cette chimiothérapie. L'idée n'est autre que de leur administrer des médicaments dérivés de ces bactéries.
1 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (19:21 PM)Participer à la Discussion