Chimiothérapie ne rime pas forcément avec calvitie, même si les traitements contre le cancer constituent la principale cause de perte de cheveux d'origine médicamenteuse. Dans son numéro de janvier, la revue Prescrire dresse la liste des molécules responsables de la chute de notre chevelure. Une soixantaine de produits différents sont listés.
Le mensuel précise que cet effet indésirable, qu'il soit précoce ou tardif, brutal ou progressif, diffus ou localisé, est le plus souvent réversible. En d'autres termes, les cheveux repoussent après l'arrêt du traitement, même s'il faut parfois attendre de longs mois.
Il est d'abord rappelé que le cuir chevelu compte environ 100 000 à 150 000 cheveux. Leur rythme de renouvellement est de 150 par jour, en moyenne. La pousse de ces tiges composées de kératine dépend notamment de facteurs génétiques et hormonaux. Elle est sujette à de fortes variations individuelles et elle évolue au cours de la vie. Chaque cheveu connaît 3 périodes successives.
Tout commence par une phase de croissance active, dite anagène, qui dure de 2 à 6 ans (90 % des cheveux sont dans cette phase). Suit une phase de repos dite catagène, pendant environ 3 semaines (elle concerne moins de 1 % de la chevelure). Tout se termine par une phase télogène, qui aboutit à la chute du cheveu en 2 à 3 mois. Un nouveau viendra alors prendre la place du disparu.
Conséquences psychologiques importantes
Les médicaments qui perturbent le cycle pilaire peuvent agir de différentes manières. Certains le « synchronisent en phase de chute », provoquant donc la perte des cheveux au bout de 2 ou 3 mois.
D'autres interrompent brutalement la phase de croissance et entraînent une chute importante des cheveux 1 à 4 semaines après le début de la prise du traitement. C'est le cas de certains anticancéreux dont l'effet cytotoxique peut aussi toucher les poils (aisselles, pubis, cils et sourcils). Les femmes souffrant d'un cancer du sein sont particulièrement concernées.
Parmi les autres produits susceptibles de provoquer cet effet indésirable, on trouve les interférons (aux propriétés antivirales et anticancéreuses), certains antifongiques (contre les champignons), les immunodépresseurs (prescrits notamment contre des affections en rhumatologie et en dermatologie) ainsi que le lithium (un stabilisant de l'humeur). Plus rarement, ce problème se manifeste après la prise de traitements hormonaux, de médicaments à visée cardiovasculaire, d'antidépresseurs ou encore d'anticoagulants.
La revue Prescrire conseille aux médecins d'aborder le sujet avec leurs malades avant le début des soins, car la chute de cheveux peut avoir des conséquences psychologiques importantes. On peut même y lire que « le risque de chute de cheveux liée aux chimiothérapies anticancéreuses est un élément à prendre en compte lors du choix du protocole ». Que le port d'une perruque ou d'un couvre-chef doit être anticipé avant le début du traitement. Et que, malheureusement, « l'intérêt d'un casque réfrigérant est incertain ».
Mieux vaut le savoir.
Le mensuel précise que cet effet indésirable, qu'il soit précoce ou tardif, brutal ou progressif, diffus ou localisé, est le plus souvent réversible. En d'autres termes, les cheveux repoussent après l'arrêt du traitement, même s'il faut parfois attendre de longs mois.
Il est d'abord rappelé que le cuir chevelu compte environ 100 000 à 150 000 cheveux. Leur rythme de renouvellement est de 150 par jour, en moyenne. La pousse de ces tiges composées de kératine dépend notamment de facteurs génétiques et hormonaux. Elle est sujette à de fortes variations individuelles et elle évolue au cours de la vie. Chaque cheveu connaît 3 périodes successives.
Tout commence par une phase de croissance active, dite anagène, qui dure de 2 à 6 ans (90 % des cheveux sont dans cette phase). Suit une phase de repos dite catagène, pendant environ 3 semaines (elle concerne moins de 1 % de la chevelure). Tout se termine par une phase télogène, qui aboutit à la chute du cheveu en 2 à 3 mois. Un nouveau viendra alors prendre la place du disparu.
Conséquences psychologiques importantes
Les médicaments qui perturbent le cycle pilaire peuvent agir de différentes manières. Certains le « synchronisent en phase de chute », provoquant donc la perte des cheveux au bout de 2 ou 3 mois.
D'autres interrompent brutalement la phase de croissance et entraînent une chute importante des cheveux 1 à 4 semaines après le début de la prise du traitement. C'est le cas de certains anticancéreux dont l'effet cytotoxique peut aussi toucher les poils (aisselles, pubis, cils et sourcils). Les femmes souffrant d'un cancer du sein sont particulièrement concernées.
Parmi les autres produits susceptibles de provoquer cet effet indésirable, on trouve les interférons (aux propriétés antivirales et anticancéreuses), certains antifongiques (contre les champignons), les immunodépresseurs (prescrits notamment contre des affections en rhumatologie et en dermatologie) ainsi que le lithium (un stabilisant de l'humeur). Plus rarement, ce problème se manifeste après la prise de traitements hormonaux, de médicaments à visée cardiovasculaire, d'antidépresseurs ou encore d'anticoagulants.
La revue Prescrire conseille aux médecins d'aborder le sujet avec leurs malades avant le début des soins, car la chute de cheveux peut avoir des conséquences psychologiques importantes. On peut même y lire que « le risque de chute de cheveux liée aux chimiothérapies anticancéreuses est un élément à prendre en compte lors du choix du protocole ». Que le port d'une perruque ou d'un couvre-chef doit être anticipé avant le début du traitement. Et que, malheureusement, « l'intérêt d'un casque réfrigérant est incertain ».
Mieux vaut le savoir.
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