L'Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) et le Centre suisse de recherche scientifique (CSRS) à Abidjan ont piloté un projet de recherche transdisciplinaire, financé dans le cadre d’un programme quinquennal, en partenariat avec le Réseau des académies africaines (Nasac).
Les recherches, qui portaient sur les liens entre les changements climatiques (CC) et les maladies diarrhéiques, concernaient deux villes secondaires de l’Afrique de l’Ouest : Mbour, au Sénégal, et Korhogo en Côte d'Ivoire.
D'ailleurs une étude de l'OMS publiée en 2014 indique que d'ici 2030-2050 le taux de mortalité lié aux maladies diarrhéiques va augmenter chez les enfants âgés de moins de 15 ans.
En effet, dans les pays à faible revenu, les maladies infectieuses constituent principalement les premières causes de morbidité des enfants de moins de 5 ans.
En Afrique subsaharienne, elles restent toujours un des principaux fardeaux de morbidité et de mortalité chez l’enfant.
Selon de récentes estimations, les maladies diarrhéiques constituent un des fardeaux les plus lourds parmi les maladies infectieuses.
"Il s’agit de maladies projetées qui vont être beaucoup affectées par les CC dans les années à venir. A Mbour, nous avons observé et fait une analyse entre les paramètres climatiques, à savoir les températures et les précipitations, et l’incidence des maladies diarrhéiques sur une longue période. Aussi bien à Mbour qu’à Korhogo, nous avons analysé les données climatiques de ces deux stations météorologiques, de 1960 à 2018, et nous avons observé une augmentation de la température moyenne et minimale à Mbour", a fait savoir Dr Sokhna Thiam, Chercheuse à l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF), spécialiste des questions Climat, Environnement et Santé, par ailleurs Coordonnatrice du projet.
D'après les résultats clés de ce projet qui ont été présentés aux décideurs et aux communautés, particulièrement les femmes, l'augmentation CC a des impacts sur l’incidence des maladies diarrhéiques. D'ici 2030, le taux de décès chez les enfants va augmenter.
L'incidence de la diarrhée à Mbour, de 2010 à 2018, est de 23,71 % où une forte augmentation des cas de diarrhée a été observée depuis 2014.
"Les dix dernières années, nous avons observé une association très positive entre la température moyenne et minimale, et l’incidence de la diarrhée à Mbour. Nous avons aussi observé une forte incidence des maladies diarrhéiques dans la ville", a-t-elle indiqué.
Elle ajoute : "On peut dire que les CC n’ont pas d’impacts directs sur la diarrhée, mais ont des impacts sur les facteurs endogènes qui sont des facteurs de risque des maladies diarrhéiques tels que l’accès à l’eau, l’assainissement, les inondations. Parce que quand il y a de fortes températures, il y a indisponibilité d’eau, en termes de quantité, mais il y a aussi des problèmes de qualité. Aussi, en cas d’inondations, il y a possibilité d’impact sur la qualité de l’eau, qui peut favoriser la transmission des maladies diarrhéiques, surtout chez les enfants."
Changements climatiques et maladies diarrhéiques : D'ici 2030, le taux de décès chez les enfants va augmenter
Par: Khady NDOYE Correspondante Mbour - Seneweb.com |
30 septembre, 2021 à 18:09:37
| Lu 2944 Fois |
7 Commentaires
Auteur: Khady NDOYE Correspondante Mbour - Seneweb.com
ON EN PARLE
Affaire Tabaski Ngom : Les Enquêteurs Font De Troublantes Découvertes Aux Maristes
Justice
27 janvier, 2025
[vidéo] Etats-unis : Plus De 121 émigrés Sénégalais Dans Une Même Maison à New York
Societe
27 janvier, 2025
Assemblée Nationale : Plus D'indemnités De Transports, La Trouvaille De El Malick Ndiaye
Politique
28 janvier, 2025
Aibd : Leur Vol Annulé, Des Passagers Tentent De Bloquer Les Accès D'embarquement
Societe
29 janvier, 2025
1 Commentaires
Participer à la Discussion