Un par un, sournoisement, furtivement, ils se sont installés. Au final, vous en comptez 5. Oui, 5 kilos en trop sur la balance, dans votre jean et surtout devant le miroir. C'est décidé, vous voulez les déloger et surtout ne pas les reprendre, mais hors de question de suivre un régime mono aliment, hyper restrictif et impossible à vivre. Pour perdre 5 kilos, sans sombrer dans la déprime, Béatrice Benavent-Marco, diététicienne nutritionniste fait le point sur la bonne démarche à adopter.
Peut-on perdre 5 kilos rapidement ?
Pour se débarrasser définitivement de 5 kilos, il faut compter environ 1 mois et demi. « Pour mincir correctement en vous mettant à l'abri d'un effet rebond, vous pouvez choisir de vous faire accompagner par un nutritionniste »rappelle Béatrice Benavent-Marco, diététicienne nutritionniste. Se lancer en solitaire dans la perte de poids est souvent difficile et on a souvent tendance à trop se priver. Ce parcours semé d'embûches peut vite déprimer et faire lâcher prise. En conséquence, une prise de poids plutôt qu'une silhouette affinée et le fameux effet yoyo. « Quand on veut perdre du poids, on peut le vivre comme un stress. Le professionnel de santé va aider, soutenir, rassurer, accompagner et surtout protéger le moral des patients ».
Pourquoi avez-vous pris du poids ?
Le problème de poids peut avoir diverses origines : grossesses , stress , mauvaise alimentation, rythme de vie... Mais le plus souvent, c'est bien une alimentation inadaptée ou un rapport conflictuel avec la nourriture en sont souvent la cause.
La première étape nécessite de mettre en place un programme adapté à chacun. Homme, femme, personne active ou sédentaire, à chaque patient une solution adaptée à son profil psychologique et son mode de vie.
« Chaque programme doit être réalisable et répondre à une demande spécifique. On ne rééquilibre pas de la même façon l'alimentation d'une personne accro au sucré et celle qui craque devant le fromage », explique l'experte. « On n'impose pas des séances de sport aux patients que cela rebute. Toute source de découragement est nuisible à la perte de poids ».
Eviter les régimes restrictifs
Pour qu'un régime soit efficace et pérenne, il est essentiel de n'exclure aucun groupe d'aliments (glucides ou sucres, lipides ou gras et protéines). Le spécialiste doit établir avec son patient des règles applicables sur toute la durée du régime et surtout qu'elles deviennent des bonnes habitudes. Le patient doit se rééduquer en fonction des erreurs commises au fur et à mesure de sa prise en charge. La privation entraine l'échec qui développe la culpabilité et le stress qui fait craquer. Un cercle vicieux.
«Accompagné par le nutritionniste, le patient doit devenir autonome», affirme Béatrice Benavent-Marco. En revanche, s'il faut manger de tout, il est impératif d'adapter les quantités de certaines catégories d'aliments.
Sortir des idées reçues
Le pain fait grossir, l'eau fait maigrir... Les personnes qui désirent perdre du poids ont des idées très arrêtées sur l'alimentation. «L'alimentation semble être un domaine dans lequel beaucoup d'idées reçues circulent et sont véhiculées », rappelle la diététicienne. La première étape est donc de rappeler l'importance de l'équilibre alimentaire, le rôle de chaque groupe d'aliments et les fonctions de l'alimentation (nourrir son corps, se faire plaisir...).
Contrôler les quantités, donner les clés
Dans tous les cas, quelle que soit la perte de poids désirée, il faut rééquilibrer les quantités absorbées quotidiennement.
On peut manger des féculents à midi et le soir , mais il faut plutôt réduire la quantité et ne pas hésiter à choisir des légumineuses (lentilles, pois cassés) qui contiennent plus de fibres et aident à réguler la glycémie.
Il faut contrôler la matière grasse végétale et préférer des huiles de colza et de noix riches en oméga 3 ou de l'huile d'olive.
Il est important de limiter les graisses animales (beurre, crème fraiche, fromage) et de boire suffisamment d'eau pendant (sauf si on a des reflux gastro-œsophagien) et entre les repas.
«Le but de ce travail est de donner des clés pour que l'organisme se stabilise à son poids de forme, un poids qui reste cohérent par rapport à la taille et à l'âge et non pas aux Une de couverture de magazine féminin », conclut Béatrice Benavent-Marco.
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