Les soignants ne sont pas suffisamment protégés par les autorités face à la pandémie. C'est ce que dénonce Amnesty International dans un rapport publié ce lundi et intitulé « Covid-19 le personnel de santé réduit au silence ».
Selon l'étude de l'ONG réalisée dans 63 pays, 3 000 personnels de santé seraient morts du coronavirus depuis le début de la pandémie. Un chiffre largement sous-estimé d'après les chercheurs. Amnesty International appelle à une meilleure protection et une meilleure écoute des soignants.
« Les soignants et les travailleurs sont contraints à des conditions de travail dangereuses, à des pénuries d’équipements de protection personnelle ou à des formations insuffisantes à la prévention de l’infection », souligne Mathilde Brouzes, chargée de plaidoyer sur les discriminations pour Amnesty International, au micro de Celia da Costa de RFI.
Représailles en Égypte
Mais parfois, dénonce Mathilde Brouzes, « ils sont même dans certains pays obligés de faire face à de la stigmatisation ou à des représailles. C’est tout à fait le cas en Égypte, où d’un côté les soignants ont été montrés comme des héros, et parallèlement, ceux qui ont osé faire connaître les problématiques des soignants dans le cadre de cette crise, ces soignants-là ont fait l’objet de représailles. Huit ont été inculpés et détenus arbitrairement. »
Pour Amnesty, « il est nécessaire, aujourd’hui, de faire un bilan, une enquête indépendante sur la manière dont la crise a été gérée concernant les soignants. Et surtout, de consulter les soignants sur la manière dont il faudrait répondre à une prochaine crise de cette ampleur. »
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