Les personnes les plus exposées aux formes graves de coronavirus sont les personnes âgées, en raison notamment de la baisse naturelle de leur immunité, ainsi que les patients atteints de certaines maladies.
Le coronavirus sème la panique. Pourtant, selon des chercheurs, l'infection serait bénigne dans plus de 80% des cas. Pour le professeur Odile Launay, infectiologue à l'hôpital Cochin à Paris, « les personnes les plus vulnérables sont les personnes âgées, avec un risque de complication et de mortalité qui augmente à partir de l’âge de 60 ans, mais surtout à partir de 70 ans ». Les personnes âgées de plus de 80 ans sont les plus à risque avec un taux de mortalité de 14,8%. En Italie, pays le plus touché en Europe, au moins six personnes parmi les 14 premiers décès étaient âgées de 80 ans ou plus.
Les malades plus vulnérables
« Puis, ce sont les personnes qui ont des maladies cardiovasculaires, des maladies pulmonaires, des diabètes et également des immunodépressions », indique Odile Launay. Pour les maladies cardiaques et les personnes concernées par des problèmes d’insuffisance cardiaque, « s’il se passe quelque chose au niveau pulmonaire, les gens vont moins bien le supporter et ils vont donc avoir des formes plus graves, des décompensations de leurs maladies cardiaques ».
Les personnes atteintes de diabète sont également à surveiller. Il s'agit d'une maladie qui diminue les défenses à l’infection. Dans le cadre du diabète, des atteintes cardiaques vont également être un facteur aggravant de cette maladie. De même, les gens traités pour un cancer ou une maladie inflammatoire sont plus à risque dans la mesure où leur système immunitaire fonctionne moins bien.
Les insuffisants respiratoires inquiets
Le Covid-19, maladie causée par le coronavirus, entraîne des symptômes bénins ou modérés (toux, fièvre, fatigue...). Mais dans les cas les plus graves, les patients peuvent entrer en détresse respiratoire aiguë sévère. C'est pour cette raison que certains patients atteints de maladies respiratoires ont attiré l'attention sur leur cas : « Arrêtez de parler des vieux, des enfants (quasiment aucun n'est touché, heureusement), des diabétiques, des cardiovasculaires, parce que [...] le Covid-19 détruit les poumons. Et ce n'est pas les asthmatiques non plus qui sont en danger vital, mais bien les 700 000 BPCO au stade sévère que nous sommes et dont personne ne parle », poursuit France BPCO, qui représente les personnes atteintes de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Les jeunes enfants peu concernés
Sur les près de 285 cas recensés en France, une poignée sont des enfants et leur situation n'a soulevé aucune inquiétude jusqu'à présent. Ce moindre risque encouru par les enfants laisse perplexes les scientifiques, car nourrissons et jeunes enfants font habituellement partie des personnes vulnérables aux maladies infectieuses. « C'est surprenant, car quand on regarde toutes les autres infections respiratoires, bactériennes ou virales, on a presque toujours beaucoup de cas graves chez les personnes très âgées, mais aussi chez les très jeunes, en particulier les moins de cinq ans », a expliqué à l'AFP Cécile Viboud, épidémiologiste au National Institutes of Health (États-Unis). Aucun décès n'est à déplorer parmi les enfants de moins de 10 ans.
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