
« Il faut laisser les populations circuler au lieu de les confiner pour avoir la protection de masse ». C’est le point de vue du Dr. Moussa Thiore. Le consultant international et expert en santé publique fait savoir que la communication autour des cas communautaires ne fait que renforcer la peur qui a fini de gagner les Sénégalais. Ce qui risque de causer plus de dommage que le coronavirus même.
« Dans le cadre de cette épidémie, nous avons deux situations à gérer. Nous avons d’abord une situation épidémique de coronavirus mais aussi une épidémie de peur qui fait beaucoup plus de dégât que le coronavirus lui-même. Je pense qu’il est temps qu’on s’intéresse à cette épidémie de peur »
Selon l’expert en santé publique, si on continue à compter tous les jours à 10h le nombre de cas communautaires, il faut qu’on soit prêt à compter ces cas jusqu’au-delà de 2020.
« On est en train de communiquer autour des cas communautaires pour dire aux gens que s’il y en a dans une communauté, c’est la catastrophe ainsi de suite. Il est très possible qu’on continue à avoir des cas communautaires.
Le principe de la vaccination, c’est d’inoculer un microbe vivant, atténuer ou mort dans un organisme pour que cet individu développe des anticorps et soit prêt à mieux lutter lorsqu’il y a une attaque réelle. Dans la maladie du coronavirus, c’est exactement la même chose, quand le virus circule, surtout si vous avez une population très jeune; ce qui est notre chance en Afrique.
Il y a ce qu’on appelle le développement d’anticorps chez ces populations jeunes et le développement de ces anticorps va constituer un frein au réseau de distribution de la maladie et protéger les personnes qui sont vulnérables », a-t-il précisé sur IRadio.
D’après Dr. Moussa Thiore, il faut laisser les populations circuler au lieu de les confiner pour avoir la protection de masse.
« Le Pays-Bas, la Suède, ils n’ont pas confiné quelqu’un, ils ont laissé les gens circuler et ont mis en place un système de surveillance épidémiologique pour voir ou en est la maladie et la contrôler. Au Sénégal, nous avons un excellent système de surveillance épidémiologique, nous pouvons faire confiance en nos médecins de santé publique mais ils ne peuvent pas travailler dans un environnement serein parce que l’atmosphère est polluée »
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