Le docteur Badara Cissé, médecin-épidémiologiste à l'Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF), a exhorté mardi, à Thiès, les différents acteurs à s'investir plus dans la prévention, pour mieux contenir le coronavirus malgré la tendance en baisse des nouvelles infections notée ces derniers temps.
"Il y a une notion de fatigue épidémiologique mais, l'idéal, étant donné que nous sommes un pays en développement, est qu'on continue à s'investir dans la prévention parce que gérer un malade grave, nous n'avons pas les moyens", a-t-il indiqué.
Dr Cissé intervenait en marge de l'ouverture de l'atelier-cadre de formation pour les équipes cadres de régions et districts de Louga, Diourbel et Kaolack. Cette rencontre de renforcement de capacité sur la régulation des essais cliniques au niveau du Sénégal s'inscrit dans le cadre d'un programme de trois ans appuyé par l'Union européenne.
"Tout le monde en a assez de cette maladie, mais, je pense qu'il y a encore un effort à faire dans la prévention. Mieux vaut faire cet effort et il faut que le monde soit dans cet effort, qu'on s'investisse au maximum dans la prévention", a-t-il poursuivi.
Reconnaissant qu'il y a une tendance baissière, Dr Cissé observe que "ce que cette maladie nous apprend le mieux c'est de ne jamais être péremptoire, même s'il y a une baisse réelle".
En outre, dit-il, il est à ce stade difficile de quantifier l'importance des transmissions communautaires de la pandémie à coronavirus.
Pour sa part, Dr Samba Kor Sarr, chef de la division de la recherche du ministère de la Santé et secrétaire permanent du Comité national d'éthique pour la recherche en Santé, a souligné que le pays se porte "bien" en matière de recherche dans le secteur de la santé.
"Nous avons aujourd'hui de véritables capitaines de recherche au niveau de notre pays. Nous avons de grands centres qui ont eu à apporter, véritablement, une contribution significative dans l'avancée de la Science tant sur le plan de la maitrise de la maladie que sur le plan de l'organisation de nos systèmes de santé", a expliqué Dr Sarr.
Le secrétaire permanent du Comité national d'éthique pour la recherche en Santé a en outre indiqué qu'au plan Africain, le Sénégal assure "un véritable leadership" tant sur le plan de la régulation que sur celui de la recherche.
Selon lui, compte tenu de son travail "très reconnu" au niveau mondial, le Sénégal a accueilli pour la première fois au niveau de l'Afrique au sud du Sahara le sommet mondial des comités d'éthiques et bioéthiques en 2018, qui avait regroupé plus de 800 participants en provenance du monde.
"Il faut véritablement reconnaitre que sur le plan de la recherche, nous sommes dans des postures assez intéressantes. Et tant sur le plan national et que sur le plan international, notre pays se positionne très bien", a ajouté Dr Sarr.
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