Les syndicats et le gouverneur de la région de Diourbel ont fumé le calumet de la paix. Ils menaçaient de ne pas déposer un cahier de doléances sur sa table en soutenant que les derniers n’ont pas fait l’objet de traitement. Engagé dans une médiation, le gouverneur de Diourbel qui avait reçu la semaine passée les syndicalistes a promis son traitement diligent.
Lors de la Fête du travail hier, l’Intersyndicale des centrales de Diourbel, composée de la Cdts, de la Cnts, de la Cnts/Fc, de la Csa, de la Fgts/A, B, de l’Udts, de l’Unsas et de la Cdsa a déposé son traditionnel cahier de doléances. Sur le plan sanitaire, les syndicalistes ont demandé l’augmentation des subventions annuelles accordées aux Etablissements publics de santé selon les niveaux, l’amélioration de l’accueil et de la prise en charge des patients, le relèvement du budget de la santé à 15% du budget national, l’érection des centres de santé de Bambey, Diourbel et Mbacké en établissements publics hospitaliers de niveau 1.
Moussa Diallo, coordonnateur de l’intersyndicale, revient sur les autres revendications : «Elles tournent, entre autres, autour du rétablissement des bourses et aides scolaires, de la prise en charge du gardiennage dans les écoles par les collectivités locales, l’extension des cantines scolaires en zone urbaine, la construction de l’école préscolaire publique Fatoumata Kâ, la réalisation sans délai de la construction du Crfpe de Diourbel, l’augmentation des enseignants surtout en langue arabe.» En plus, les travailleurs réclament la tenue régulière des conseils de gestion dans les lycées, l’octroi de parcelles à usage d’habitation au niveau de la région, de la réalisation diligente de la Zac initialement prévue à Diourbel commune ou département.
Par ailleurs, l’intersyndicale a aussi demandé la relance des activités de la Suneor «complètement dégradée par manque d’investissements depuis la privatisation en 2006». Il faut savoir que depuis trois ans, tous les ateliers sont à l’arrêt et le paiement des prestataires et journaliers en souffrance depuis plus de huit mois. Sans oublier les licenciements abusifs à Henan Chine, le réglement des arrières d’heures supplémentaires au niveau des collectivités locales, la prise en charge médicale de tous les agents, la mise en place d’une commission d’avance automatique d’échelons et de grades.
Répondant au coordonnateur de l’intersyndicale, le gouverneur Mouhamadou Moustapha Ndao a promis de faire mieux dans le traitement du cahier de doléances entre mai et juillet. «Le fait de ne pas aller en grève est un gage de stabilité», dit-il, en donnant l’exemple des Allemands qui n’observent jamais de grève.
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2 Commentaires
Laverite
En Mai, 2016 (20:22 PM)Jim Momar
En Mai, 2016 (22:01 PM)Participer à la Discussion