Le docteur Oumar Sarr, médecin-chef de la région de Dakar, a plaidé lundi pour la pérennisation de l’Informed push model (IMP) qui, depuis sa mise en oeuvre il y a un peu plus de deux ans, a rendu disponibles partout dans le pays les produits de planification familiale.
‘’Les résultats obtenus grâce à l’intervention de Informed Push model (IPM) ont permis une disponibilité de presque 100% au niveau de toutes les structures sanitaires et ce seul argument milite en faveur d’une pérennisation de l’approche IPM’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait ainsi en marge d’un atelier d’identification et de cartographie des bonnes pratiques dans le cadre de la mise en œuvre du projet Informed Push Model, qui intègre dans ses objectifs un volet ‘’plaidoyer de haut niveau’’ pour l’institutionnalisation de l’IPM.
L’approche vise à étendre le modèle IPM, qui en est à sa troisième année de mise en œuvre, pour l’approvisionnement en contraceptifs à travers le Sénégal par le biais de l’intégration progressive de cette approche par le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Au Sénégal, le taux de prévalence contraceptive (TPC) parmi les femmes qui adoptent une méthode de planification familiale n’atteignait que 12,3% en 2010, tandis que les besoins non satisfaits en termes de contraception parmi les femmes mariées étaient de 29%.
D’après le docteur Oumar Sarr, si la Pharmacie nationale d’approvisionnent (PNA) parvient à travailler avec les opérateurs privés, il n’y a aucun doute sur la pérennisation rapide de l’approche IPM.
‘’Aujourd’hui, avec le taux de rupture de produits contraceptif qui avoisine zéro, une performance jamais égalée, je crois que rien que de ce point de vue, la stratégie IMP mérite d’être adoptée et institutionnalisée’’, a-t-il encore dit.
Pour sa part, le pharmacien responsable de la Pharmacie régionale d’approvisionnement (PRA) de Saint-Louis, docteur Waly Coly Diouf, déclare : ‘’Chaque fois que j’entends dire que le projet IPM tire à sa fin, j’ai des frissons’’.
‘’Avant la mise en place de l’IMP, les produits ne pouvaient même pas arriver dans les PPS et être mis à la disposition des utilisatrices. C’est pourquoi il serait bien, pour les autorités sanitaires, de s’approprier l’approche IPM qui a permis de résoudre les problèmes de disponibilité’’, a-t-il recommandé.
Il ajoute : ‘’Que ça soit une généralisation ou une intégration, ce que l’on veut, c’est de voir l’ensemble des 118 molécules qui doivent aller au niveau des PPS y arriver pour permettre à toutes les couches de la population sénégalaise d’accéder à des soins de santé de qualité’’.
Le gouvernement du Sénégal veut augmenter son TPC à 27% d’ici la fin de l’année. Et, près de 80% des points de prestation de services (PPS) du secteur public connaissaient jusqu’en 2012 des ruptures de stock en méthodes de planification familiale (PF).
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En Décembre, 2015 (05:12 AM)Vive
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