Les graisses sont les ennemies de la majeure partie de la population. Elles ont la réputation de faire grossir. Mais ce n'est le cas que si l'on en consomme en quantité trop importante. Lorsque l'on est diabétique peut-on avoir le même apport en graisse qu'un non diabétique ?
« Pendant longtemps, en plus du zéro sucre, les médecins ont recommandé aux diabétiques de se priver aussi de graisses, rappelle le Dr Lecerf. Un diktat périmé. Il faut simplement ne pas en manger trop pour combattre l'excès de poids (elles fournissent trop de calories) et diminuer le risque d'athérosclérose. Abuser de sauces, de crème, de glaces ou de friture est embêtant. Mais il n'en faut pas trop peu non plus car, sinon, on risque de forcer sur les sucres pour être rassasié. »
En fait, améliorer la qualité des graisses est encore plus important que de réduire leur quantité, comme l'a notamment démontré l'étude Prédimed.
Certaines sont peu fréquentables, ce sont les acides gras saturés. À limiter donc : sauces, produits laitiers entiers, fromages, viandes grasses, beurre, charcuterie et, surtout, produits industriels riches en acides gras trans (huile de palme et graisse hydrogénée).
Parmi les mono-insaturées, l'huile d'olive mérite de figurer dans nos salades et dans nos plats.
Enfin, les polyinsaturées sont indispensables, au premier rang desquelles l'huile de colza et les poissons gras, riches en oméga 3, mais aussi un peu d'oléagineux (amandes, noix, pistaches, noisettes). « L'huile de colza est vraiment très intéressante pour son effet cardio-protecteur », insiste la nutritionniste Véronique Liégeois. Elle diminue les taux de triglycérides, et pourrait même contribuer à améliorer l'insulinorésistance, les oméga 3 entrant dans la composition des membranes de nos cellules qu'ils garderaient plus souples.
Des chercheurs américains ont récemment soutenu (« The Quarterly Review of Biology », mars 2013) que l'excès de graisses saturées participe à l'état inflammatoire, (léger mais permanent) de l'organisme augmentant ainsi le risque de maladies graves (notamment cardio-vasculaires), alors que les graisses insaturées n'ont pas cet effet néfaste.
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