Les personnes ayant reçu leur dose de vaccin contre le Covid-19 devraient attendre 4 semaines avant de faire un don de leur sang. C’est à ce prix qu’ils ne mettront pas en danger ceux à qui ce don de sang est destiné. C’est l’argument avancé par Dr Meïssa Ndao, médecin de collecte au Centre national de transfusion sanguine (Cnts) hier, lors d’un don de sang organisé à Cambérène par l’Association «Dieuf Té Yallah Tah» dont le président est El Hadji Dia, dit Loss. «Lorsque vous prenez le sang de quelqu’un qui est vacciné, dans lequel il y a le germe, et vous transfusez à un malade qui est à l’hôpital et qui est immuno-déprimé, ce germe qui est chez cette personne vaccinée, parce qu’il a un système immunitaire qui fait face, peut entraîner une infection chez le malade qui est immuno-déprimé», alerte Dr Meïssa Ndao. Ce dernier de souligner que «le principe du vaccin est qu’on injecte à une personne qui n’est pas encore malade le germe même du microbe qu’on atténue ou bien qu’on désactive de telle sorte que la personne ne tombera pas malade. Mais que cela va susciter de la part de son système immunitaire une production d’anticorps» avant de dire que «le sang que nous transmettons aux malades, nous ne connaissons par les bénéficiaires. C’est un groupe de patients, ça peut être une malade qui a le cancer. Ce sont des patients qui sont soit immuno-déprimés. C’est qu’ils ont un système immunitaire assez affaibli. Ce qui constitue un danger et qui peut se révéler dramatique». «Il y a des personnes aptes à donner de leur sang. C’est le vaccin pris récemment qui fait qu’elles ne peuvent pas le faire», indique Dr Ndao pour expliquer «l’impact» que la campagne de vaccination contre Covid-19 a sur les dons de sang, causant ainsi une «pénurie» au niveau de la banque du Cnts. C’est d’ailleurs ce qui a poussé «Dieuf Té Yallah Tah» à organiser ce don de sang à Cambérène auquel ont répondu les populations de cette commune. «Nous visons à mobiliser 200 poches de sang. Nous espérons atteindre ce nombre», dit le président de cette association.
Apte à donner de son sang après avoir reçu sa première dose d’AstraZeneca, en espérant se faire administrer une seconde dose la semaine prochaine, Birame Lô, dit Bame Laye, de rassurer sur le respect des gestes barrières à Cambérène. Ce que semble confirmer un agent de santé ayant requis l’anonymat pour dire «ça va» lorsqu’il s’est agi de se faire une idée par rapport à l’évolution de cette pandémie dans la commune avec cette troisième vague et son lot de morts. «Pour rentrer à la mosquée de Cambérène, on exige le respect des gestes barrières. Le port du masque y est obligatoire. J’ai toujours un paquet de masques dans mon sac. Et j’ai même l’habitude d’offrir des masques à des passagers avec qui j’avais l’habitude de voyager dans les bus. Je m’asperge les mains de gel antiseptique», soutient celui qui informe que deux de ses locataires avaient chopé le virus. L’un vit aux Maristes et l’autre à Fadia. Ces derniers ont recouvré la santé, selon notre interlocuteur.
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