L'hystéroscopie est aujourd’hui incontournable et tout gynécologue doit pouvoir le faire. C’est pour cette raison que les jeunes gynécologues ont besoin de renforcement de capacité. Dans ce sillage un précongrès a été organisé par la société sénégalaise d'endoscopie en gynécologie obstétricale à l’hôpital de Pikine. C’est en prélude au Congrès prévu le 05 et 06 juillet.
L'endoscopie en gynécologie particulièrement l'hystéroscopie est un outil indispensable en gynécologie car permet le diagnostic de plusieurs pathologies sans pour autant être invasif. Il s'agit de faire un geste à travers un endoscope qui peut être souple et rigide que l'on va entrer à l'intérieur de l'utérus avec l'aide d'une caméra et d'un écran moniteur pour voir de manière réelle tout ce qui passe à l'intérieur de l'utérus a expliqué le professeur Abdou Aziz Diouf, gynécologue et vice-président de la société sénégalaise d'endoscopie. Cette organisation a vu le jour, il y a un an. Elle permet le développement de l'endoscopie gynécologique en Afrique particulièrement au Sénégal.
En effet, les pathologies diagnostiquées avec cet outil sont les fibromes, les polypes, les infections, l'accolement entre les deux parois de l'utérus, les cancers de l'endomètre mais aussi les autres pathologies de la cavité. L'hystéroscopie est beaucoup plus utilisée dans le cadre d'une démarche de diagnostic de l'infertilité. Le professeur Diouf explique que plus de 14 à 20% des couples présentent une infertilité. « Lorsque nous faisons une démarche diagnostic chez ces femmes, nous aboutissons à une demande d'hystéroscopie. Elle peut se faire au cabinet du gynécologue comme l'échographie, malheureusement elle n'existe pas dans toutes les structures sanitaires. Pour le moment ce n'est pas aussi accessible que l'échographie », note le Professeur.
A Dakar et dans certaines régions du Sénégal comme Ziguinchor, Ourossogui, Tambacounda dans le privé, Fatick, Touba et Thiès, l’appareil est disponible. « La raison est que soit la colonne d'hystéroscopie n'est pas disponible ou les praticiens n'ont pas été formés. L'objectif est de vulgariser l'endoscopie en gynécologie sur tout le territoire national pour cela il faut l'appui du ministère de la santé. L'autre objectif est de former les gynécologues ».
Par ailleurs, la problématique de la disponibilité des spécialistes concerne aussi les gynécologues. « Il n'y a pas assez de gynécologue pour le moment parce que nous constatons que dans les structures où la fréquence de l'accouchement est plus élevée il faut au moins 4 à 5 gynécologues mais nous n'avons pas encore atteint ces objectifs. Je pense que la faculté de médecine est en train de faire son travail en formant des gynécologues et le ministère est en train de recruter. Nous tendons vers cet objectif », a conclu le professeur Diouf.
3 Commentaires
Fal
En Juillet, 2022 (22:08 PM)Participer à la Discussion