
Le paludisme est la 5e cause de mortalité parmi les maladies infectieuses au monde après les infections respiratoires, le VIH/sida, les maladies diarrhéiques et la tuberculose. Selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le paludisme tue annuellement entre un et trois millions de personnes, dont 75 % sont des enfants africains. En Afrique subsaharienne, elle occupe la deuxième cause de mortalité après le VIH/sida.
Pour une recherche de solution quant à l'éradication de cette maladie, des chercheurs forment des étudiants doctorants et en master sur les modélisations mathématiques appliquées au paludisme.
"C'est un programme extrêmement important financé par la fondation Bill et Melinda Gates. Ça fait déjà plusieurs années que les mathématiciens ont étudié les problèmes issus de la biologie notamment le paludisme. Il n'y a pas mal de résultats qui ont permis aux décideurs de prendre des dispositions qui permettent de diminuer cette épidémie. Il y a un modèle mathématique qui nous dit que quand vous êtes dans un endroit où il y a plein de moustiques, vous n'avez pas besoin de tuer tous les moustiques. Il suffit de tuer quelques-uns et la maladie disparaît", explique le Pr. Mouhamed Moustapha Fall, président de l'Institut africain des sciences de mathématiques au Sénégal (AIMS).
Ainsi, durant deux semaines, des enseignants et chercheurs du Portugal, de la France, des États-Unis, du Bénin, de l'Afrique du Sud, du Kenya, du Mozambique entre autres vont donner des cours à des étudiants en doctorat et Master venus de plusieurs pays.
Ils vont recevoir des cours accélérés sur la modélisation mathématique appliquée à la malaria. La modélisation mathématique est un outil important pour comprendre la propagation des maladies.
Selon Coura Baldé, académie manager à AIMS Sénégal : "les mathématiques peuvent aider à soigner. C'est ce que nous avons compris et c'est l'une des raisons pour lesquelles cette formation se tient pour former des étudiants en thèse qui seront capables de répondre aux défis du continent africain en ce qui concerne le paludisme".
Elle insiste sur l'importance des mathématiques dans la vie de tous les jours.
"Nous en avons la preuve. Il suffit de voir à quel point nous sommes avancés en termes de technologie informatique dans le monde entier. Dans tous les domaines, il y a les mathématiques derrière", indique Mme Baldé.
D'après Noëlla Bigirimana, directrice générale adjointe au Rwanda Biomedical Center (RBC) participe à cette formation accélérée en tant que étudiante, la modélisation mathématique appliquée au paludisme est un concept qui est de plus en plus important et pratiqué.
"À partir des mathématiques, on développe des modèles qui parviennent à avoir des résultats dont on a besoin. Il y a plusieurs modèles qui ont été développés et qui peuvent être appliqués ou adaptés selon le contexte spécifique d'un pays à un autre", explique-t-elle.
Selon le Dr Isambi Sailon Mbalawata, de AIMS Rwanda, "le Centre de recherche et de l'innovation de l'Institut africain des sciences de mathématiques basé au Rwanda a en charge le financement du projet qui vient de la fondation Bill et Melinda. C'est à travers ce centre où les consortiums ont été formés, c'est là aussi où toutes les décisions liées aux formations des étudiants doctorants sont basées. C'est un financement qui s'élève à trois millions de dollars pour trois ans".







1 Commentaires
quel grand menteur ce gar, ça n'existe nulle part.
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En Novembre, 2023 (12:39 PM)Reply_author
En Novembre, 2023 (12:39 PM)Participer à la Discussion