Les tests de diagnostics rapides sont formels, le paludisme est bien présent à Touba et il sévit terriblement dans les foyers. En effet, des sources renseignent que les tests sont dans leur écrasante majorité positifs, décelant des cas de paludisme sérieux et dangereux. Au niveau du poste de santé Serigne Saliou plus de 80 cas ont été notés sur 100 personnes consultés ces dernières heures. D’autres postes ont enregistré 100% de cas de paludisme, même si par ailleurs, nos interlocuteurs n’ont pas voulu se prononcer officiellement sur la question. Toutefois, une communication dans ce sens est en passe d’être faite par les autorités à travers les radios locales, pour alerter les populations. Des pharmaciens ont confirmé que les commandes de médicaments antipaludéens ont quadruplé en un temps record. En tout état de cause, a Touba, la maladie sévit chez les enfants et les femmes enceintes qui se ruent dans les postes, centres de santé et autres structures médicales de la cité religieuses. A ce jour, et ce depuis quelques semaines, la maladie est le premier motif des consultations enregistrées. Les malades ont le corps chaud. Ils sont sujets, parfois, à des vomissements accompagnés de toux. La recrudescence du paludisme est due, signale-t-on, aux inondations notées ce mois dernier dans la cité religieuse, avec des eaux stagnantes dans les quartiers, surtout périphériques. « Nous sommes pris d’assaut par les moustiques. Nous ne dormons ni le jour ni la nuit. Nos enfants sont malades. Certains d’entre eux souffrent, en plus du paludisme, de diarrhées récurrentes », confie une mère de famille, habitant Keur Niang. Trouvée au poste de santé Serigne Saliou, elle se désole de la couleur verte prise par les eaux pluviales et les odeurs nauséabondes qu’elles dégagent. Un tour dans certains quartiers comme Mbal et Hizbut Tarquiyah, a permis de remarquer la présence de mouches, moustiques, prouvant aisément les conditions difficiles dans lesquelles sont plongées les populations de la cité. Aujourd’hui, en lieu et place de la campagne de sensibilisation que les autorités médicales ont manqué de faire cette année, les populations, très vulnérables, attendent de l’Etat une prise en charge moins coûteuse des malades victimes des inondations. Nos tentatives de savoir s’il y a eu des pertes en vie humaine sont restées vaines.
Mama Moustapha MBAYE (Correspondance)
3 Commentaires
Qui..
En Septembre, 2012 (07:37 AM)Vrai
En Septembre, 2012 (07:39 AM)Lagaffe
En Septembre, 2012 (07:43 AM)Participer à la Discussion