Le Centre hospitalier national universitaire de Fann (Chnu) s’humanise davantage. C’est le moins que l’on puisse dire après que la structure se soit dotée d’un service d’accueil des urgences. Construit sur la base du budget de consolidation d’investissement et équipée par la Coopération turque à hauteur de 100 millions de francs Cfa, la structure a été inaugurée ce vendredi par Mme Awa Marie Coll Seck, le ministre de la Santé et de l’Action sociale. «Les urgences font partie de la demande sociale.
Toutes les personnes qui se trouvent dans l’urgence sont dans une situation d’angoisse qui peut entraîner la mort. Ce qui veut dire l’importance des urgences dans le système de santé. L’hôpital de Fann a ce privilège d’inaugurer un centre d’accueil», a souligné madame le ministre qui avait à ses côtés madame l’ambassadrice de Turquie au Sénégal.Pour le directeur de l’hôpital, Cheikh Tacko Diop, ce centre d’accueil est venu à point nommé. «L’hôpital avait besoin de ça.
Nous recevons souvent beaucoup d’urgences. On le voyait dans les services de porte. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a aidé à construire ce bijou à coup de centaines de millions. Des urgences seront accueillies ici. Si ces genres de structures sont multipliées dans le pays, la prise en charge de ces cas sera améliorée», a souligné M Diop. «Ça permet de réduire les cas de décès que nous avons l’habitude d’enregistrer», poursuit le responsable de l’hôpital de Fann.
Ayant une radiographie, un scanner, une ambulance médicalisée, le service d’accueil des urgences va disposer d’une coronographie qui va réduire les évacuations à l’étranger en plus d’une Irm (Imagerie à résonnance magnétique) qui sera mise en place. Auparavant, le ministre de la Santé et de l’Action sociale avait effectué un passage au service d’assistance médicale et d’urgence qui se trouve sur la Voie de dégagement nord (Samu).
Ayant visité le centre de régulation et l’ambulance médicalisée de cette structure sanitaire, Mme Seck a révélé qu’un Conseil interministériel sera tenu pour tenter de trouver des solutions aux problèmes relatifs à la prise en charge des urgences. S’exprimant sur la question, le directeur du Samu social, le professeur Mamadou Diarra Bèye souligne qu’en plus du manque d’organisation des structures sanitaires, les médecins n’ont pas la culture de l’urgence.
D’où l’appel lancé au ministre pour la création de modules de formation dans ce sens au niveau de la Faculté de médecine. Ayant l’habitude d’orienter les patients vers les structures d’accueil et travaillant en collaboration avec la Brigade nationale des sapeurs pompiers (Bnsp), le Centre de régulation du Samu social a comptabilisé à travers son numéro vert 1 million 378 mille 778 appels pour l’année 2012.
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