Les autorités sanitaires du département de Mbour ont mis en place des stratégies, afin de minimiser tous les risques liés à la mortalité maternelle et infanto-juvénile, a expliqué à l’APS le directeur de l'hôpital de Mbour, le docteur Mor Diaw.‘’Il est important que les nouvelles naissances sortant de notre bloc opératoire puissent être prise en charge systématiquement et facilement par un service de réanimation qui serait accolé à notre bloc opératoire’’, a ditle docteur Diaw.
''Le premier axe majeur de ces stratégies serait de mettre en place un service d’accueil d’urgence répondant aux normes et le deuxième axe c’est la construction d’un pôle mère-enfant'', a-t-il expliqué. ‘’Sur cinq ans, de 2014 à 2018, il est important d’avoir au niveau de Mbour un service d’accueil d’urgence qui prendrait en compte tous les risques liés à la gestion des urgences pour les populations de la zone’’, a estimé le docteur Diaw. ‘’Pour minimiser les risques liés à la mortalité maternelle et infanto-juvénile, il est important de pouvoir rapprocher notre pédiatrie de la maternité et d’en faire un seul bloc qui permettrait de minimiser aussi la prise en charge de ces cibles’’, a-t-il affirmé. En filigrane de cet axe mère-enfant, le Directeur de l’hôpital de Mbour et ses collaborateurs comptent développer aussi des cancers gynécologiques de la femme, notamment le cancer du col de l’utérus et celui du sein, avec de partenaires extérieurs.
‘’Nous avons mis en place des unités de dépistage. En février prochain, nous aurons un mammographe offert par des partenaires. Et nous avons aussi la possibilité de pouvoir assurer le recyclage et la formation continue de nos prestataires pour la prise en charge chirurgicale de ces cancers. Donc, il est important pour nous de nous focaliser sur ces axes importants’’, a dit le docteur Mor Diaw. L’établissement public de santé de niveau 1 (EPS1) de Mbour compte aussi augmenter la capacité d’accueil de son pavillon d’hospitalisation et la capacité de la chirurgie. La radiologie et le laboratoire vont ensuite suivre. ‘’Le décret érigeant le centre de santé de Mbour en EPS 1 est sorti en 2010, mais l’hôpital a commencé à fonctionner comme structure hospitalière de référence en du département en janvier 2012, avec l’affectation de quelques spécialistes, notamment des pédiatres, des gynécologues et des urologues’’, s’est réjoui son directeur. *
Il estime donc important, selon lui, d’essayer de relever le plateau technique par rapport à l’équipement. ‘’Nous avons essayé d’y travailler avec l’Etat du Sénégal, mais nous avons aussi et surtout pu bénéficier d’un appui important de partenaires français, belges et même américains'', a-t-il encore dit. ‘’Nous avons essayé de brasser le plus large possible en termes de partenaires pour mettre à niveau, aussi bien le bloc opératoire, la maternité et la pédiatrie de notre hôpital, qui constituent des secteurs essentiels pour essayer de lutter contre les fléaux du système de santé que sont, entre autres, la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile’’, a-t-il expliqué. L’appui de ces partenaires a permis à l’EPS 1 de Mbour de construire et de réhabiliter le centre d’accueil d’urgence. ‘’Nous faisons partie des rares EPS 1 à disposer d’un service d’accueil d’urgence réalisé sur fonds propres, mais aussi avec l’appui de nos partenaires extérieurs’’, s’est-il réjoui.
2 Commentaires
Mons
En Janvier, 2014 (15:21 PM)Deug
En Janvier, 2014 (16:19 PM)Participer à la Discussion