Le Fonds des Nations unies pour l'enfance plaide pour plus de femmes enceintes et d’enfants bénéficiant d’un traitement pour une génération sans Sida.
A la veille de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, l’Unicef appelle, dans un communiqué, la communauté internationale à tout faire pour « mettre fin aux nouvelles infections chez les enfants d’ici à 2015 et à garder leurs mères en vie ». Dans le document, l’organisme onusien plaide pour une augmentation sensible du nombre de femmes enceintes et d’enfants bénéficiant d’une prévention et de soins contre le Vih/Sida. Un plan d’élimination de la transmission mère- enfant du Vih élaboré dans ce sens sera lancé au Sénégal, le 1er décembre prochain, à l’occasion de la Journée mondiale contre le Vih/Sida, indique-t-on dans le texte. L’objectif est de réduire de moitié le nombre de nouvelles infections chez les femmes en âge de procréer (15-49 ans) d’ici à la fin 2015, d’assurer à 100 % la couverture des besoins en planification familiale des femmes séropositives dépistées au Vih, de réduire à moins de 5 % la transmission du virus de la mère à l’enfant et d’offrir le traitement, les soins et le soutien appropriés à 90 % des mères séropositives, leurs enfants et la famille, rapporte la même source.
Le document relève que le nombre de nouvelles infections au Vih a baissé chez les enfants. Toutefois, pour atteindre l’objectif d’une génération sans Sida, il est nécessaire de traiter davantage de femmes enceintes et d’enfants vivant avec le virus, insiste-t-on dans le texte.
Réparer l’injustice envers les enfants
L’engagement de la communauté internationale a permis de baisser les nouvelles infections au Vih chez les enfants de 24 % dans le monde. Celles-ci sont passées de 430.000 en 2009 à 330.000 en 2011. « En décembre 2011, les enfants qui ont reçu un traitement antirétroviral étaient 100.000 de plus qu’en 2010 », indique-t-on dans le document. Malgré ces progrès, le texte renseigne que moins d’un tiers des enfants et des femmes enceintes reçoivent le traitement dont ils ont besoin, alors que la moyenne mondiale est de 54 % chez les adultes. Une situation « injuste », selon le directeur général de l’Unicef, Anthony Lake. « Que les adultes aient deux fois plus de chances que les enfants de recevoir les médicaments dont ils ont besoin, c’est tout simplement injuste », fustige-t-il. D’autant que, explique M. Lake, « par définition, nous n’aurons une génération libérée du Sida que si l’on empêche les enfants les plus jeunes et les plus vulnérables de contracter une infection au Vih ». « Nous devons faire encore plus pour aider les mères et les enfants qui vivent avec le virus à s’affranchir du Sida. Nous devons redoubler d’efforts pour accroître le nombre de femmes enceintes et d’enfants qui sont testés et soignés dans des programmes de santé prénatals et infantiles de base », a indiqué le directeur général de l’Unicef. L’élimination des infections chez les enfants d’ici à 2015 est l’un des éléments clés de l’engagement global de l’Unicef envers la survie de l’enfant dans le cadre du mouvement mondial « Une promesse renouvelée ».
3 Commentaires
Gambia2012
En Novembre, 2012 (20:03 PM)Jolib
En Décembre, 2012 (13:11 PM)Afrikasieamerique
En Décembre, 2012 (22:00 PM)Participer à la Discussion