Qu'est-ce que la bronchiolite ?
Cette "bronchite" du tout petit enfant, capable de toucher le nourrisson dès les premières semaines de vie, évolue au gré des épidémies hivernales ou printanières. C'est une infection virale respiratoire des ramifications des bronches, très contagieuse.
Selon les données diffusées le 25 novembre 2014 par l'InVS, le nombre de prises en charge aux Urgences est de nouveau en augmentation pour les enfants de moins de 2 ans, après un léger recul observé après les congés scolaires de la Toussaint. Cependant, ce nombre est plus stable pour les nourrissons de moins de 6 mois.
Depuis le 1er septembre 2014, parmi les enfants de moins de 2 ans ayant eu recours aux services hospitaliers d'urgence pour bronchiolite, 64 % étaient des garçons et 47 % avaient moins de 6 mois.
Les nourrissons âgés de 3 à 9 mois sont les plus exposés au risque, pour des raisons anatomiques, qui tiennent au calibre des bronchioles.
Le plus souvent bénigne, l'infection peut être responsable de complications graves chez les enfants les plus fragiles, notamment les enfants de moins de trois mois, les bébés prématurés ou ayant des affections cardiaques ou respiratoires.
Le virus responsable (Virus Respiratoire Syncitial) est capable de léser les bronches de l'enfant, mais il peut aussi déclencher une cascade d'événements bronchiques qui vont fragiliser les tissus respiratoires, futurs lits de la maladie asthmatique.
Quels sont les symptômes ?
La bronchiolite débute généralement par un simple rhume et une toux sèche qui peut s'accompagner de sifflements. L'enfant a du mal à respirer, on le sent encombré par des sécrétions bronchiques qu'il n'arrive pas à évacuer. Dans les cas les plus graves, il peut aussi avoir de la fièvre.
Si vous constatez qu'en plus votre enfant de moins de 3 mois respire rapidement, perd l'appétit, a du mal à s'alimenter et se fatigue, ou a des vomissements, mieux vaut l'emmener à l'hôpital.
Mais attention : dans les cas bénins, l'INPES "déconseille" de se rendre aux Urgences. Prenez en revanche rapidement rendez-vous chez le médecin.
La bronchiolite, une maladie très contagieuse
Le virus se transmet par voie aérienne, par les minuscules gouttelettes expulsées lors de la toux et des éternuements ou indirectement par l'intermédiaire des mains ou d'objets contaminés, sur lesquels le virus peut survivre plusieurs heures.
Comment protéger son enfant ?
Cela passe par des règles d'hygiène élémentaires : se laver régulièrement les mains, porter un masque chirurgical pour s'occuper d'un bébé et ne pas l'embrasser lorsqu'on est malade, se couvrir la bouche pour éternuer et tousser.
Les Français sous-estiment le risque de transmission dans les lieux publics. Il faut pourtant éviter d'exposer son enfant à des gens enrhumés, éviter donc les crèches collectives, les transports en commun ou les magasins très fréquentés !
Quels sont les traitements ?
Si les symptômes persistent et s'intensifient, le traitement classique est une kinésithérapie respiratoire quotidienne pour augmenter le flux expiratoire en aidant l'enfant à expectorer. Il s'agit donc d'exercer des pressions sur le thorax et l'abdomen en phase expiatoire, pour amener les sécrétions dans la trachée et les faire sortir via la bouche.
Ces séances de kiné sont souvent impressionnantes pour les parents. Tous les kinésithérapeutes sont aptes à pratiquer ces techniques ; elles sont le plus souvent réalisées en médecine de ville.
Vous pouvez également utiliser du sérum physiologique pour désobstruer le nez.
Dans quelques cas très rares, les surinfections bactériennes justifient l'administration d'antibiotiques (qui pour rappel n'ont aucun effet sur le virus responsable de la bronchiolite). Les indications sont une fièvre élevée et prolongée (plus de 38 °C pendant au moins deux jours), une otite associée, des sécrétions bronchiques qui deviennent purulentes.
Selon l'agressivité du virus, la fragilité de l'enfant et l'importance de l'encombrement bronchique, une détresse respiratoire peut apparaître. Elle impose alors l'hospitalisation, pour surveiller la fonction respiratoire et, éventuellement, de mettre en oeuvre des mesures de réanimation, pour passer ce cap difficile.
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