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Les médecins ne cessent de découvrir de nouveaux effets du Covid-19 sur l'organisme, d'autant que certain·es patient·es ne présentant aucun symptôme classique de la maladie en sont pourtant bien atteint·es. Le Washington Post a recensé et analysé ces affections.
Le coronavirus affaiblit le muscle du cœur et perturbe le rythme cardiaque. Il abîme les reins parfois si sévèrement que le personnel hospitalier de plusieurs hôpitaux américains vient à manquer de matériel de dialyse.
Le SARS-CoV-2 peut également atteindre le système cérébral et entraîner une perte du goût et de l'odorat. Il crée des caillots sanguins parfois responsables d'attaques mortelles.
Des diarrhées et des vomissements sont susceptibles de se manifester. Côté respiratoire, l'inflammation et l'obstruction des alvéoles pulmonaires dégénère dans certains cas en embolie pulmonaire.
On note même chez une partie des patient·es l'apparition de lésions appelées «orteils Covid». Ces engelures visent en particulier les enfants, adolescent·es et jeunes adultes; elles sont bénignes mais peuvent constituer un signe de la maladie.
Face à une crise sanitaire d'une telle ampleur, les organisations de santé sont désemparées. La base de données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) indexe déjà plus de 14.600 articles sur le Covid-19.
Aux États-Unis, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ne cessent de modifier leurs conseils et recommandations, à mesure que de nouveaux symptômes font leur apparition.
On disait du Covid-19 qu'il ne touchait pas les enfants, jusqu'à ce que l'on constate des décès chez les plus jeunes. Ses manifestations devaient être simplement respiratoires, et puis on a découvert toute une série d'autres affections.
«Pour faire court, c'est tellement nouveau qu'il y a énormément de choses que l'on ne sait pas», résume Angela Rasmussen, virologiste à l'université de Columbia.
Pourtant, des coronavirus, on en compte un certain nombre. Parmi les quelques millions voire milliards d'entre eux, six étaient jusqu'ici connus pour infecter les êtres humains.
Quatre n'ont provoqué que des rhumes en hiver, à peine remarqués. Un autre, le SARS-CoV, a été responsable de graves problèmes respiratoires ayant coûté la vie à 774 personnes en 2002 et 2003. L'avant-dernier a émergé au Moyen-Orient en 2012, sous le nom de MERS-CoV; il tue environ 35% des personnes infectées.
Pour la recherche du monde entier, le nouveau SARS-CoV-2 est néanmoins l'un des plus difficiles à traiter, car il a commencé sa propagation sans manifester de différences fondamentales par rapport aux précédents. «Le schéma de la maladie est différent de tout ce qu'on connaît», souligne le chirurgien anesthésiste David Reich.
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