La planification familiale peut gagner du terrain et les réticences envers sa pratique vaincues si la campagne de vulgarisation s'accompagne d’"une bonne communication", selon le coordonnateur de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), Mbagnick Diouf.
"Il y a encore des gens réticents. Mais je pense qu’avec une bonne sensibilisation et une bonne communication, on arrivera à réduire ces réticences et obtenir de meilleurs résultats", a dit Diouf dans un entretien à l’APS.
En 2013, 16% des femmes en union au Sénégal utilisaient "des méthodes modernes de contraception", contre 12% un an auparavant, selon le ministère de la Santé et de l'Action sociale.
"Certains sont encore réticents parce qu’ils ne comprennent pas ce qu’est la planification familiale", a dit Mbagnick Diouf.
Il signale par ailleurs que "l’islam recommande l’espacement des naissances".
"Il faut qu’une maman allaite son enfant pendant 24 mois. Deux grossesses doivent être espacées de 36 mois au moins. C’est recommandé par l’islam. Autrefois, les femmes avaient des méthodes qui leur permettaient de prendre une grossesse", a expliqué Diouf, journaliste à la radio communautaire Oxy-Jeunes FM.
"Le taux de planification familiale est beaucoup moins élevé en zone rurale, où la sensibilisation passe moins bien à cause de l’enclavement de certaines localités et du manque de gynécologues, de sages-femmes et de matériel nécessaire à la contraception", a expliqué Mbagnick Diouf.
Vingt-sept pour cent au moins des femmes en âge de procréer au Sénégal devraient pratiquer la planification familiale d’ici à 2017, a indiqué la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, dans une interview publiée vendredi le quotidien Le Soleil.
SG/ESF
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