
Les Français consomment, en moyenne, 7 kg de chocolat par an, avec un pic à Pâques. On pourrait presque parler d'un "chocament".
Une littérature coulante
Le chocolat nappe les revues scientifiques d'études en tout genre. Parfois décrié comme ennemi numéro un du poids, du diabète ou du cholestérol, le célèbre carré bénéficie le plus souvent d'une suave image. Voire de pouvoirs amaigrissants. Trop gros pour être vrai ? La supercherie, lancée par un journaliste d'Outre-Rhin en 2015, avait justement démontré combien le chocolat était l'aliment populaire idéal pour cristalliser les élucubrations des régimes miraculeux.
Un gras/sucré universel
Pour la nutritionniste Laurence Plumey (1), si le chocolat justifie "un tel régime de faveur" dans les débats, c'est parce qu'il conjugue à lui seul un duo adoré par nos papilles : "Le fondant du gras et le goût du sucre." Dans le dernier numéro de la revue grand public des pharmaciens, Bien-être et santé, la professionnelle décortique cette bombe gustative "riche de 500 molécules". Au premier rang, les fameux antioxydants provenant de la fève de cacao. Dans le top 5, les polyphénols et flavonoïdes, "utiles pour la prévention contre l'oxydation des lipides sanguins et du vieillissement cellulaire".
Un pansement de l'âme
Le chocolat possède aussi une fonction sédative et tranquillisante, notamment grâce à la phényléthylamine. Si la molécule est bien compliquée à prononcer, notre corps l'a bien repérée. "Le chocolat fonctionne, dès l'enfance, comme un doudou gustatif. Il soigne notre métabolisme et rassure l'esprit. Le faire fondre en bouche, le croquer apporte des sensations de réconfort et de plaisir uniques."
Un noir royal
Le principe est connu, plus le chocolat est concentré en cacao (au moins 70 %), plus il est inoffensif. Son taux glycémique est bas puisqu'il contient "de bonnes graisses insaturées", c'est-à-dire utiles au bon cholestérol. "Évidemment, on ne va quand même pas se le cacher, le chocolat reste calorique avec 500 kcal par tablette de 100 g. Mais en consommer 2 à 3 carrés par jour n'a jamais fait grossir qui que ce soit !"
Un allégé piégé
"Mettre moins de sucre et le remplacer par un édulcorant dénature le goût et ne représente pas beaucoup d'intérêt nutritionnel", tranche Laurence Plumey. Avec un effet pervers : vous vous autorisez à en croquer un chouïa plus. Problème, entre la version brute et la version allégée, la différence de calories et très faible. Résultat, aucun bénéfice côté santé et, côté goût, la désagréable sensation du mauvais contrefait.
0 Commentaires
Participer à la Discussion