L efficacité thérapeutique du cannabis serait limitée, selon les résultats d une étude publiée dans la revue médicale Journal of the American Medical Association (JAMA).
Les chercheurs de la faculté de Médecine de Yale (Etats-Unis)ont analysé les résultats de 79 essais cliniques sur l utilisation des cannabinoïdes pour les indications suivantes: nausées et vomissements dus à la chimiothérapie, la stimulation de l appétit dans le VIH / SIDA, la douleur chronique, la spasticité due à la sclérose en plaques ou de paraplégie, la dépression, le trouble d anxiété, les troubles du sommeil, la psychose, le glaucome ou le syndrome de Gilles de la Tourette.
Les résultats de leur étude ont montré que les cannabinoïdes pourraient être efficaces pour soigner des douleurs neuropathiques chroniques et les spasmes provoqués par la sclérose en plaques.
En revanche, les scientifiques n ont pas été convaincus par l efficacité de ce type de traitement pour les nausées et les vomissements dus à la chimiothérapie et pour améliorer l état de santé des personnes souffrant d insomnie ou du syndrome de Tourette.
Des risques accrus d effets secondaires
Les cannabinoïdes ont été associés à un risque accru d effets indésirables à court terme.
Les chercheurs ont constaté que les plus fréquents sont des étourdissements, la bouche sèche, la nausée, la fatigue, la somnolence, l euphorie, des vomissements, la désorientation, la confusion, la perte d équilibre et des hallucinations.
«Il serait nécessaire d effectuer des essais cliniques étendus solides pour confirmer les effets des cannabinoïdes, ainsi que des recherches supplémentaires pour évaluer la plante de cannabis elle-même étant donné qu il existe peu de données scientifiques décrivant ses effets» expliquent les auteurs de l étude.
Le cannabis thérapeutique en France
Déjà autorisé dans plusieurs pays, le cannabis thérapeutique peut désormais entrer dans la composition des médicaments en France. En effet, l Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a donné l autorisation de mise sur le marché (AMM) de médicaments contenant « du cannabis et ses dérivés ». Une utilisation thérapeutique de cette plante « pour certains patients bien définis et selon des modalités très encadrées. Ni l autoculture, ni les produits artisanaux ne sont autorisés », précise bien le décret.
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