« Un sourire peut sauver des vies », c’est la conviction du collectif « Patients en danger » qui dénonce particulièrement la mortalité maternelle au Sénégal et surtout le manque d’humanisme de certains professionnels de la santé. En sit-in à la place de la nation, ce samedi 23 avril, le collectif considère que ce drame, notamment la mort de Astou Sokhna, qui a secoué le Sénégal, est tout simplement l’arbre qui cache la forêt. Il interpelle, dès lors, l’Etat du Sénégal à travers un mémorandum, à mettre à la disposition du personnel sanitaire, les moyens qu’il faut pour qu’aucune autre femme ne meurt en couches au Sénégal. La député Marieme soda Ndiaye, Guy Marius Sagna, Dame Mbodj et quelques membres de la société civile sont venus apporter leur soutien au collectif .
« Patients en danger », ce collectif né de l’affaire Astou Sokhna, a indexé l’Etat du Sénégal pour son manque d’accompagnement des professionnels de la santé dans leur mission. Dans la même veine, les activistes venus prêter main forte, ont pointé du doigt le Président Macky Sall et le ministère de la Santé d’avoir «failli dans leur mission de garantir à tous les citoyens, et notamment les femmes et les enfants, la disponibilité et l’accessibilité des soins de santé de qualité, à des coûts raisonnables ».
D’autres ont dénoncé le manque de compétence de certains soignants, résultat, selon eux, du « clientélisme politique ». « Nous ne sommes pas contre les médecins mais nous sommes en mal contre ces soignants qui nous traitent mal! », dénonce une femme qui a raconté sa mauvaise expérience avec le personnel sanitaire.
Ainsi, par le biais d’un mémorandum et par la voix de la présidente, Gaël Babacar Mbaye, le Collectif « Patients en Danger » exige « de façon spécifique et immédiatement une suite judiciaire impartiale et transparente dans l’affaire Astou Sokhna , une assistance psychologique à la famille de la défunte et une indemnisation des dommages causés à la famille de la défunte”.
Par la même occasion, le collectif « demande aux autorités, à court et moyen terme, de mettre en œuvre les engagements du Gouvernement à l’endroit des Syndicats des acteurs de la santé afin de garantir aux citoyens une continuité du service, de mettre fin aux recrutements par supposés « quotas politiques » au détriment du personnel qualifié ».
Poursuivant, le collectif « appelle l’État à mettre fin aux conditions difficiles et déplorables de travail du personnel de santé, de relever le plateau médical, en dotant les établissements de santé du matériel médical adéquat ainsi que du personnel qualifié et renforcer les services d’accueil et d’urgence avec un personnel suffisant, professionnel et dévoué car aucune femme ne doit plus mourir en donnant la vie».
7 Commentaires
Mactar
En Avril, 2022 (10:41 AM)Haymout Mbodj
En Avril, 2022 (13:39 PM)Deug-deug
En Avril, 2022 (14:51 PM)Participer à la Discussion