Les chercheurs ont comparé les effets d'un régime hypocalorique et d'un jeûne intermittent sur la perte de poids des personnes en surpoids. Aucune différence n'a été établie.
Le jeûne intermittent n'apporterait pas de résultats plus significatifs sur la perte de poids que le régime hypocalorique, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale JAMA Internal Medicine. En revanche, il serait un peu plus compliqué à suivre sur le long terme.
Les chercheurs de l'Université de l'Illinois, d'Alabama, de Stanford et du Pennington Biomedical Research Centre (Louisiane) aux Etats-Unis ont mené un essai clinique pour comparer les effets du jeûne de jour alternatif avec la restriction quotidienne des calories sur la perte de poids, le maintien du poids et les indicateurs du risque de maladie cardiovasculaire.
PEU DE DIFFÉRENCE ENTRE LE RÉGIME RESTRICTIF ET LE JEÛNE INTERMITTENT
Ils ont intégré à leur étude 100 adultes obèses qui ont été suivis entre octobre 2011 et janvier 2015. Les patients ont été affectés à 1 des 3 groupes suivants pendant un an: ils ont suivi soit un jeûne de jour alternatif (25% des besoins en calories sur les jours fast, 125% des besoins en calories sur les jours alternatifs), ou une restriction quotidienne des calories (75% des besoins caloriques chaque jour), ou un régime alimentaire normal.
Les résultats de l'étude ont montré qu'à 6 mois, la perte de poids moyenne par rapport au groupe témoin est similaire dans le groupe jeûne intermittent et régime classique de perte de poids : -6,8% et - 6,8%.
Au bout d'un an, la perte de poids moyenne est à nouveau proche pour les 2 groupes : -6,0% et -5,3%. Le taux d'abandon était le plus élevé dans le groupe jeûne intermittent : 38%.
"Le jeûne intermittent n'est pas supérieur au régime quotidien de restriction calorique en ce qui concerne l'observance, la perte de poids, le maintien du poids ou l'amélioration des indicateurs de risque de maladies cardiovasculaires. Cela ne signifie pas que le jeûne intermittent ne fonctionne pas mais nous rappelons qu'on est plus susceptible de respecter un régime lorsqu'il n'est pas trop difficile à respecter", concluent les chercheurs.
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