Le manque de sang est une situation troublante à l’hôpital régional de Ziguinchor, où beaucoup de patientes en état de choc décèdent, du fait d’une non prise en charge correcte liée à l’indisponibilité de sang, a relevé le docteur Abou Fall, un médecin anesthésiste-réanimateur qui travaille dans cette structure sanitaire.
‘’Nous perdons beaucoup de malades qui décèdent dans les maternités, du fait de manque de sang et cela est un problème très grave qu’on vit à l’hôpital régional de Ziguinchor et ailleurs’’, a-t-il expliqué, mercredi, au cours d’une session de formation sur la gestion de la prise en charge d’urgence.
Cette formation de 4 jours, initiée par le Service d’assistance médical d’urgence (SAMU) national en collaboration avec Intrahealth international, entre dans le cadre de la promotion de la médecine d'urgence et d'une harmonisation de la référence contre référence aux niveaux central et périphérique.
Selon docteur Fall, le plus souvent, les victimes sont des malades en fin de grossesse ou ayant des grossesses extra utérines, ou encore souffrant de ruptures utérines.
Et ce sont des personnes qui viennent le plus souvent tardivement dans la structure sanitaire et à des stades très avancés, a confié l’urgentiste.
Selon lui, l’état de choc est une pathologie très fréquente que l’on retrouve à l’hôpital régional de Ziguinchor. ‘’C’est un état clinique qui est retrouvé dans pratiquement tous les services, surtout à la maternité où il y a le plus grand nombre de malades reçus pour cette pathologie’’, a-t-il dit.
Lorsqu’un malade est en état de choc, explique le médecin, le plus souvent il est dans un état comateux et d’agitation, et a un pouls filant mais très petit, le tout accompagné d’une tension artérielle très basse, imprenable et inférieure à 8.
‘’Le risque encouru, c’est l’arrêt cardiorespiratoire, ensuite le décès, s’il n’y a pas une prise en charge précoce est efficace’’, a expliqué l’urgentiste.
Selon lui, après une heure de temps maximum, s’il n’y a pas de remplissage, pas de chirurgie pour arrêter l’hémorragie, le malade meurt. ‘’En tout cas, l’évolution non traitée va vers la mort’’, a martelé Abou Fall.
A ce propos, il a recommandé, entre autres mesures à prendre, de confirmer l’état de choc, trouver une voie veineuse pour une perfusion et commencer à remplir par du sérum salé ou par des macros molécules.
‘’Si le malade se trouve au centre de santé, il faut l’évacuer à l’hôpital. Si c’est à l’hôpital, il faut rapidement appeler le chirurgien, aviser l’anesthésiste pour rapidement arrêter l’hémorragie, corriger les pertes de sang, transfuser et amener des remplissages’’, a suggéré l’anesthésiste-réanimateur.
3 Commentaires
Jojo
En Septembre, 2013 (19:09 PM)Tueur
En Septembre, 2013 (10:03 AM)Donneuse Bénévole
En Septembre, 2013 (13:38 PM)Participer à la Discussion