Notre ADN pourrait expliquer pourquoi deux individus ne réagissent pas de la même façon face à un régime alimentaire identique. À terme, les chercheurs américains aimeraient mettre au point un test génétique visant à identifier le régime optimal pour chacun de nous.
Il n'existerait pas de régime universel convenant à tout type de personne. En cause, la génétique ! Une nouvelle étude de l'université A&M du Texas, aux Etats-Unis, montre en effet que ce qui fonctionne pour certains, peut ne pas être efficace pour d'autres. Leurs résultats sont publiés dans la revue Genetics.
Les chercheurs ont utilisé quatre groupes de souris. Au sein de chaque groupe, les différences génétiques étaient presque inexistantes, tandis qu'entre deux groupes, elles étaient comparables à deux personnes non apparentées. 4 régimes alimentaires, reflétant les nôtres, ont été testés sur une période de 6 mois : le régime américain (riche en graisses et glucides raffinés, principalement à base de maïs), le régime méditerranéen (blé et extrait de vin rouge), japonais (avec du riz et des extraits de thé vert) et le régime cétogène (riche en graisses et protéines, mais avec très peu de glucides). Mis à part le régime américain, les trois autres sont considérés comme étant équilibrés et sains. Pendant la durée de l'étude, les scientifiques ont mesuré l'hypertension artérielle, le cholestérol, la quantité de graisse dans le foie et les niveaux de sucre dans le sang.
4 RÉGIMES, UNE MULTITUDE D'EFFETS DIFFÉRENTS
Bien que les régimes dits « sains » aient fonctionné pour la plupart des souris, l'un des 4 types génétiques a très mal réagi au régime japonais avec une augmentation de graisse dans le foie avec des marques de dommages. Le régime cétogène a montré de bons résultats sur deux des groupes mais de très mauvais sur les deux autres. Ils sont devenus obèses, avec des foies gras et un taux élevé de cholestérol. De même, certains groupes ont moins subi que d'autres les effets néfastes du régime américain. Avec le régime méditerranéen, il y a eu un mélange d'effets. Une partie étaient en très bonne santé, tandis que d'autres ont pris du poids.
Le but de cette étude était de mettre au point le régime optimal. Mais ces résultats démontrent qu'un régime alimentaire qui fait perdre du poids à une personne, pourrait avoir l'effet inverse sur une autre ! Selon les chercheurs, cela dépendrait énormément de la génétique de l'individu et de ce que nos ancêtres auraient mangé. L'équipe se concentre désormais sur la détermination des gènes impliqués dans la réponse aux régimes alimentaires. Cela aurait pour but, à terme, de développer un test génétique pouvant identifier le meilleur régime à faire pour une personne.
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