Les décès d’enfants et de mères préoccupent les autorités (ministre)

La mortalité infanto-juvénile et maternelle est une préoccupation mondiale, selon Modou Diagne Fada, ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Prévention, qui a souligné les obstacles et les progrès réalisés pour atteindre, dans ce domaine, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

M. Diagne présidait, lundi, à Saly (Mbour, ouest) une rencontre de la Cellule d’appui et de suivi du Programme national de développement sanitaire (CAS-PNDS).

"Pour le Sénégal, on nous avait demandé, d’ici 15 ans, de faire de notre mieux, pour que le nombre de décès d’enfants de 0 à 5 ans soit de 44 de décès sur mille naissances vivantes. Même au niveau de la communauté internationale, on ne dit pas qu’il faudrait 0 décès d’enfants (...)", a-t-il indiqué.

Selon le ministre, cette communauté internationale est "consciente" des difficultés que les pays peuvent rencontrer pour satisfaire cet indicateur. M. Diagne a noté les progrès réalisés par le gouvernement de la République du Sénégal.

D’après lui, le taux de mortalité infanto-juvénile au Sénégal était de 131 décès sur mille naissances vivantes, en 1992, puis de 121 décès en 2005, avant de tomber à 72 décès.

"Nous avons fait un progrès de 46 points entre 2005 et 2010 et nous devons atteindre 44 décès sur mille naissances vivantes. Ce qui fait que nous avons besoin 28 points à atteindre sur cinq ans, un chiffre qui est à notre portée", a-t-il dit.

"Maintenant, au Sénégal, nous serons au rendez-vous en ce qui concerne la mortalité infanto-juvénile. (...) Avec les résultats obtenus, nous pouvons dire que le Sénégal atteindra cet objectif en 2015", a annoncé Modou Diagne Fada.

Il s’en est félicité, adressant aussi ses félicitations au chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, pour avoir pris l’initiative "Badiénou Gox" qui, a noté le ministre, "a été déterminante dans cette progression". Il a féliciter aussi les agents de santé qui se sont mobilisés pour ces résultats.

M. Diagne a, en outre, dit attendre l’enquête relative au taux de mortalité maternelle qui est aussi une préoccupation pour la communauté internationale et pour le Sénégal. A ce niveau, l’indicateur est de 139 décès sur cent mille naissances vivantes.

En 2005, le Sénégal était à 401 décès sur cent mille naissances vivantes. "Nous attendons maintenant l’enquête de 2010 pour évaluer la progression du Sénégal par rapport à ce taux de mortalité maternelle", a ajouté le ministre.