
Face au stress lié à son activité professionnelle, fini la méditation, place à la course à pied. Selon une étude menée par des chercheurs suisses et suédois des universités de Bâle et de Göteborg et publiée début novembre dans la revue médicale Medicine and Science in Sports and Exercise, les personnes pratiquant une activité physique régulière seraient moins soumis aux effets secondaires du stress au travail.
Les scientifiques ont mené leur étude auprès de 200 salariés âgés de 39 ans en moyenne. Chaque cobaye a passé un test physique, a subi une analyse des facteurs de risques de maladies cardiovasculaires comme la pression artérielle, l’indice de masse corporelle et le taux de triglycérides, et a répondu aux questions concernant les niveaux de stress qu’il subissait au travail.
Les résultats ont montré une relation entre la perception subjective du stress, les risques cardio-vasculaires et le sport. En effet, parmi les employés stressés, ils ont constaté notamment de grandes différences entre les individus qui avaient une activité physique faible, forte ou élevée. A titre d'exemple, le taux de cholestérol dépassait les valeurs cliniques recommandées chez les participants à l'étude les moins sportifs, tandis qu'ils étaient en deçà chez ceux faisant beaucoup d'exercice.
"Ces résultats sont importants parce c'est précisément lorsque les gens sont stressés qu'ils ont tendance à ne pas pratiquer d'activité physique", explique le professeur Markus Gerber de l'Université de Bâle. En effet, si les personnes stressées courent plus de risques de souffrir de maladies cardiovasculaires, les résultats ont prouvé qu’une bonne condition physique joue un rôle protecteur.
A noter toutefois, que lorsque le stress est plus faible, les différences sont beaucoup moins marquées entre les différentes catégories de personnes.
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