Il existerait un lien entre infections et déclin cognitif, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Plos One. En effet, ces attaques infectieuses pourraient aussi toucher le cerveau et favoriser le déclin cognitif.
Grippe, infections urinaires, intoxications alimentaires, varicelles... Ces infections peuvent avoir un effet à long terme sur la santé cognitive des patients en faisant baisser leur quotient intellectuel (Q.I)
Les chercheurs du Centre de santé mentale de Copenhague de l'Université de Copenhague (Danemark) ont suivi 190.000 participants pendant 20 ans. Les scientifiques ont évalué leur Q.I à l'âge adulte entre 18 et 40 ans. 35% de ces volontaires avaient été hospitalisés pour une infection sévère avant de passer le test de QI.
Les résultats de cette enquête révèlent un vrai lien entre infections et baisse de QI donc avec le déclin cognitif.
En effet, les participants hospitalisés pour infection ont perdu 1,76 point de QI par rapport à la moyenne. Ceux touchés 5 fois ou plus par des infections ont affiché des scores de QI 9,44 plus bas par rapport à la moyenne.
« Les infections cérébrales sont bien sûr celles qui affectent le plus la capacité cognitive, mais ce ne sont pas les seules à rentrer dans cette association : de nombreux autres types d'infections suffisamment sévères pour nécessiter une hospitalisation peuvent également nuire à la capacité cognitive du patient » explique Michael Eriksen Benros, chercheur au Centre de santé mentale de Copenhague de l'Université de Copenhague et auteur de l'étude.
Prévenir les troubles mentaux
En cas d'infections graves ou répétitives, il est nécessaire de suivre les patients et d'évaluer régulièrement leur QI pour prévenir les troubles mentaux.
« Les infections ont déjà été associées à la dépression, la schizophrénie, et à une diminution de capacité cognitive des patients souffrant de démence » rappelle Michael Eriksen Benros. «Les infections peuvent affecter le cerveau directement, mais aussi par l'inflammation périphérique, et aussi chez des patients en bonne santé. Il est donc important de renforcer la surveillance, même après guérison, en cas d'infection grave » conclut le chercheur.
3 Commentaires
Rhy
En Mai, 2015 (22:04 PM)....
Anonyme
En Mai, 2015 (01:26 AM)Anonyme
En Mai, 2015 (20:50 PM)Participer à la Discussion