Les maladies non transmissibles constituent, avec les maladies infectieuses classiques comme le paludisme, la tuberculose ou même le Sida, ’’un double fardeau’’ au Sénégal et affectent beaucoup les populations, a indiqué, jeudi à Dakar, le ministre de la Santé et de l’Action sociale Awa Marie Coll Seck.
‘’Et nous savons que nous devons faire très attention à ces maladies non transmissibles’’ a-t-elle précisé, lors de la cérémonie de lancement de la collecte des données de l’enquête STEPS.
Il s’agit d’une enquête dans les ménages ciblant quelque 6.306 personnes âgées de 18 à 69 ans à travers toutes les régions du Sénégal pour une période de 3 mois. L’enquête débute à partir de la 2-ème quinzaine du mois de juillet.
‘’Elle permettra de mesurer la prévalence des maladies chroniques dans notre pays et d’en déterminer le niveau d’exposition aux facteurs de risque des populations’’, a expliqué Awa Marie Coll Seck, quia relevé que les données recueillies permettront ainsi d’élaborer des interventions efficaces.
Selon elle, cette enquête STEPS est ’’une étape importante qui, pour la première fois, permet au Sénégal d’avoir une enquête de haut niveau pour apporter un plus dans l’amélioration de la santé des populations’’.
‘’Plusieurs étapes sont prévues et nous allons commencer avec l’étape la plus élevée, c’est-à-dire de pouvoir avoir des informations sur tout ce qui est maladie non transmissible (diabète hypertension artérielle, maladies cardiovasculaire, les cancers, ...) mais également de pouvoir avoir une idée de la santé bucco dentaire des populations’’, a-t-elle dit.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a expliqué que cela permettra de mieux comprendre pourquoi ces maladies existent et pourquoi elles progressent au Sénégal.
’’Nous pourrons également faire une corrélation entre des chiffres de glycémie qu’on retrouvera et le comportement de la personne enquêtée’’, a-t-elle encore dit.
Cela renseignera sur l’état nutritionnel de la personne, si elle s’adonne à des activités physiques ou pas, si elle fume ou pas, a notamment dit le professeur Seck, qui se satisfait du fait que l’enquête STEPS va déteindre sur tout ce qui se passe sur le territoire national en matière de santé.
‘’Avec ces éléments, nous pourrons faire un plaidoyer beaucoup plus riche, parce que nous aurons avec nous des chiffres et des arguments et nous allons ainsi faire adopter un changement de comportement aux populations ciblées’’, a-t-elle ajouté.
‘’Il nous faut avoir une stratégie beaucoup plus ciblée, si nous voulons lutter contre toutes ces maladies non transmissibles et étudier les facteurs de risque en mesurant la prévalence des facteurs de risque comportementaux des maladies chroniques’’, a-t-elle martelé.
Pour elle, le Sénégal regorge de chercheurs et que cette enquête, si elle aboutit, va permettre de prendre de grandes décisions en collaboration avec l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) qui est au cœur du processus.
3 Commentaires
Incroyable
En Juillet, 2015 (21:44 PM)Ce serait de la malhonnêteté intellectuelle et ce qui s'est réellement passe avec le guinéen infecté par le virus éboula avec une viremie tellement faible qu'il ne pouvait contaminer personne. Et pourtant un grand tapage a été fait sur ce dossier.
Madame travailler à l' pas n'est pas un critère d'excel'ence en médecine. Les meilleurs dans une promotion de médecins vont jamais a l'oms.
On ne peut tromper les gens tout le temps. Dieu lui voit tout votre jeu.
Anonymeok
En Juillet, 2015 (02:02 AM)Quand Macky se réveillera, il fera tard.
Professionnel De La Santé
En Juillet, 2015 (10:23 AM)Ce qui se passe actuellement, c'est qu'on a mis des subventions dans l'hémodialyse, dans le diabète de type 1 etc en ignorant le fait que des maladies comme l'hypertension et le diabète de type 2 touchent plus de populations et surtout des actifs en âge de travailler.
Il faut que le Ministère de la santé cherche des moyens pour freiner l'évolution de ces maladies. Autrement dans quelques années, la population sénégalaise sera décimée par ces deux maladies. Pour le diabète 2, il n y a pas de miracle, il faut de la prévention et une bonne surveillance. Et là le partenariat public-privé est tout indiqué car nos états n'ont pas beaucoup de moyens.
Cette enquête est un bon début. Bravo! mais il faut aller plus vite.
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