C’est dans les districts sanitaires de Dioffior, Fatick, Gossas, Niakhar et Sokone que va se dérouler, dans la région de Fatick, la campagne de distribution de masse de médicaments contre les Maladies tropicales négligées.
Dans la région de Fatick, sur les 9 districts sanitaires, 5 sont concernés par la campagne annuelle de Distribution de masse de médicaments (Dmm) ou chimiothérapie préventive de masse sur les Maladies tropicales négligées. C’est ce qui ressort de l’atelier d’orientation organisé, le 30 avril 2018, à l’intention des journalistes d’organes de presse représentés à Fatick. Il s’agit des districts de Dioffior, Fatick, Gossas, Niakhar et Sokone où, selon Mme Seynabou Ndour, de l’antenne régionale de l’Institut de recherche et de développement, indépendant et non lucratif, « certaines zones de polarisation sont jugées endémiques à la filariose lymphatique avec une prévalence supérieure ou égale à 1 % révélée par l’enquête de base. Mais, pour ce qui concerne la bilharziose, seul le district sanitaire de Sokone est ciblé pour la campagne 2018 ».
Toutefois, il faut retenir, a souligné Daniel Ndecky, responsable régional de l’éducation pour la santé, « que la Distribution de masse va toucher les trois Mtn que sont la filariose lymphatique, la bilharziose et la géo helminthiase. Ces dernières constituent les cas les plus fréquents dans la région et pour lesquels un accent particulier sera accordé ».
Ayant presque les mêmes caractéristiques communes à impact important sur la morbidité et la mortalité favorisées pour la plupart par la pauvreté et l’exclusion sociale, les Mtn constituent un lourd fardeau sanitaire, social et économique pour le Sénégal. Elles sont, entre autres, à l’origine de handicap de longue durée, de stigmatisation, de difformités, de retard dans le développement des fonctions cognitives chez les enfants, de grossesses compliquées... Elles contribuent ainsi à maintenir les populations, surtout les plus démunies, dans un cycle maladie-pauvreté et représentent un obstacle majeur au développement durable de notre pays. Une lutte efficace est donc nécessaire pour leur éradication totale à défaut de réduire leur propagation. Car ce sont des maladies qui touchent plus d’un milliard d’individus (1 personne sur 7) dans le monde et plus de la moitié des cas est recensée en Afrique.
0 Commentaires
Participer à la Discussion