Le point focal de la lutte contre le Sida dans la région de Matam (Nord), Aliou Sall, a loué mardi la "nette diminution" de 0,6% à 0,3% de la prévalence du VIH dans cette partie du pays, entre 2005 et 2011.
"La situation du VIH/Sida a évolué positivement, jusqu’à atteindre une prévalence de 0,3%, malgré toutes les considérations socio-culturelles [...] et tous les tabous qui entourent cette région", a signalé M. Sall.
Il intervenait à une session de formation sur la gestion de l’information sanitaire. Cette session est animée par une équipe de la Division de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (DLSI).
Selon Aliou Sall, l’enquête démographique et de santé (EDS-IV) réalisée en 2005 faisait état d'une prévalence de 0,6% du VIH/Sida dans la région de Matam. Le taux de prévalence du Sida est de 0,7% au niveau national, a-t-il rappelé.
"Avec l’EDS-V de 2011, nous avons constaté que la prévalence est de 0,3%, ce qui dénote une nette diminution de la maladie dans la région de Matam", a-t-il expliqué à l'équipe de la DLSI.
La DLSI dit vouloir, par une bonne information sanitaire, "consolider les acquis et optimiser la gestion de sa plateforme de communication" sur le VIH/Sida.
Le point focal de la lutte contre le Sida dans la région de Matam a invité les autorités sanitaires et les partenaires financiers de l'Etat à "faire un peu plus d’efforts" pour assurer la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Cela permettra de faire baisser encore la prévalence de la maladie, selon lui.
"Nous avons des problèmes liés à la prise en charge" des malades, a signalé M. Sall. Il rappelle qu'"une forte recommandation" consignée dans le dernier bilan de l’Unité d’appui régional (UAR) du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) concernait le bilan du traitement des patients.
"Certes des efforts sont faits avec l’Alliance nationale contre le Sida (ANCS) et d’autres partenaires, mais cela reste insuffisant", a souligné M. Sall. "Il faut encore beaucoup plus d’efforts pour aider les patients à faire leur bilan."
Il estime qu'"un peu plus d’efforts de la part des décideurs permettrait aux malades de faire gratuitement leur bilan et d'accéder gratuitement aux médicaments, ce qui engendrerait une bonne prise en charge, aussi bien au niveau médical que psychosocial".
Aliou Sall a aussi déploré la disponibilité "tardive" des financements destinés à la sensibilisation et au dépistage du VIH. "Les financements tardent à nous parvenir, ce qui fait un décalage entre les dates prévues et les dates de réalisation."
"Or, si on arrive à recevoir les financements aux dates prévues, cela nous permettrait véritablement de réaliser beaucoup plus d’activités et d'atteindre nos indicateurs de la manière la plus probante possible", a-t-il dit.
0 Commentaires
Participer à la Discussion