C’est la panique et l’angoisse totale chez le syndicat des travailleurs de la santé qui pique une colère grave. Ce, après l'assouplissement des mesures de l’état d’urgence par le Chef de l’État, qui s’adressait hier à la nation dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 au Sénégal. En effet, selon Mballo Dia Thiam, Secrétaire général national du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (Sutsas), Macky Sall a pris des «mesures périlleuses qui ne se justifient nullement» surtout en cette période de pandémie. Il prédit des «lendemains difficiles» surtout pour le personnel de santé, qui n'est pas non plus épargné par le virus.
«Là où nous en sommes à 19 décès. Là où 1100 et quelques personnes occupent des lits et certains dans l'antichambre de la réanimation alors qu’il n’y a pas de respirateurs, il n’y a même pas de réanimateur, qu’on nous dise qu’on va ouvrir les vannes. C’est une aventure périlleuse surtout pour le personnel et par ricochet pour les populations», a-t-il noté au micro de Zik Fm.
«Nous croyons qu'on devait au moins corser la mesure»
Par rapport à l’ouverture des mosquées, des écoles, des marchés et l’allègement des heures du couvre-feu (21 à 5h du matin), le coordonnateur de «And Gueusseum» soutient que rien ne justifie ces mesures prises par le Président Sall. «Là où nous pensions qu’il fallait, au moins pour Dakar et Touba qui constituent des épicentres de la maladie, nous croyons qu’on devait au moins corser la mesure, on se rend compte qu’on est en train de remettre en cause tout un dispositif qui commençait à donner ses effets», se désole le syndicaliste.
«Il fallait recruter du personnel et équiper au lieu de …»
Pour Mballo Dia Thiam, après deux mois de gestion de la crise sanitaire, le Chef de l’État devrait revoir à la hausse le personnel médical ainsi que le matériel de protection afin de mieux faire face à l'ennemi. «Le discours du Président est indigent dans cette partie ressources humaines parce qu’il n’a pas parlé de recrutement. Deux mois de gestion de la maladie, il n’y a même pas, disons, de masques».
De l'avis du Secrétaire général national du Sutsas, depuis le début de la maladie, plus de 50 agents de santé ont été contaminés au Covid-19, certains mis en quarantaine et d'autres ont repris le travail.
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