C’est le phénomène médical et surtout commercial de l’année dernière. L’Ozempic, un médicament destiné aux diabétiques mais détourné pour perdre du poids, a connu un tel succès qu’il est en pénurie dans de nombreux pays, y compris en Belgique. Mais ce succès a pris de cours les scientifiques, qui s’inquiètent beaucoup des effets secondaires possibles d’un médicament bien spécifique, soudainement d’un usage courant.
L’un de ces effets supposés serait une diminution du risque de certains cancers. Mais selon une nouvelle étude de l’Université de Harvard, l’Ozempic pourrait aussi, dans certains cas, augmenter le risque de troubles de la vue, voire entrainer une perte totale et rapide de la vision.
Perdre la vue en quelques semaines
Attention: il s’agit là de résultats qualifiés de “très provisoires”, selon les auteurs mêmes de l’étude. Mais ceux-ci alarment que le sémaglutide, l’ingrédient actif des médicaments contre le diabète des marques Ozempic et Wegovy, pourrait augmenter le risque d’une maladie oculaire relativement rare.
Il s’agit un trouble appelé neuropathie optique ischémique antérieure non-artéritique (NAION), et qui touche environ 10 personnes sur 10.000. Le NAION provoque une diminution du flux sanguin vers l’avant du nerf optique, ce qui peut, à terme, causer des troubles visuels plus ou moins graves. Or, des médecins américains ont signalé plusieurs cas de patients qui, sous Ozempic, développaient ce trouble très rapidement, jusqu’à perdre la vue en quelques semaines seulement.
Attention: il s’agit là de résultats qualifiés de “très provisoires”, selon les auteurs mêmes de l’étude. Mais ceux-ci alarment que le sémaglutide, l’ingrédient actif des médicaments contre le diabète des marques Ozempic et Wegovy, pourrait augmenter le risque d’une maladie oculaire relativement rare.
Il s’agit un trouble appelé neuropathie optique ischémique antérieure non-artéritique (NAION), et qui touche environ 10 personnes sur 10.000. Le NAION provoque une diminution du flux sanguin vers l’avant du nerf optique, ce qui peut, à terme, causer des troubles visuels plus ou moins graves. Or, des médecins américains ont signalé plusieurs cas de patients qui, sous Ozempic, développaient ce trouble très rapidement, jusqu’à perdre la vue en quelques semaines seulement.
Selon les résultats de l’étude exploratoire menée à Harvard, basée sur les données de santé de 16.827 patients, Un NAION se manifeste chez 11 % des patients traités avec du sémaglutide pour le diabète au cours des six dernières années. Contre seulement 3 % des malades traités avec un autre agent actif. De plus, 7 % des patients utilisant du sémaglutide pour perdre de poids ont développé une NAION, contre 1 % avec un autre type de médicament.
Une utilisation qui a explosé en quelques mois
Même si l’étude est à considérer comme provisoire, les résultats restent significatifs: il y a un lien entre Ozempic et le risque de développer ce genre de trouble du nerf optique.
Même si l’étude est à considérer comme provisoire, les résultats restent significatifs: il y a un lien entre Ozempic et le risque de développer ce genre de trouble du nerf optique.
“L’utilisation de ces médicaments a explosé dans les pays industrialisés et ils ont apporté des bénéfices très significatifs à bien des égards, mais les futures discussions entre un patient et son médecin devraient inclure la NAION comme un risque potentiel”, conclut le neuro-ophtalmologiste Joseph Rizzo de l’Hôpital des yeux et des oreilles du Massachusetts, à l’université de Harvard. “Il est cependant important de comprendre que le risque accru concerne un trouble relativement rare.”
Un médicament en pénurie
La particularité de l’Ozempic, c’est qu’il est passé en quelques mois de médicament de niche bien particulier à véritable phénomène de société. Dans certains pays, comme les USA, son usage comme amaigrissant a été approuvé par les autorités. Dans d’autres, de nombreux utilisateurs contournent d’une manière ou d’une autre les prescriptions. Jusqu’à provoquer des ruptures de stock, comme chez nous.
Ce qui fait craindre au secteur médical une flambée d’effets secondaires inconnus jusqu’à présent, et associée à ces nouveaux usages du médicament. Face à ce qu’il faut bien appeler un effet de mode, c’est là une raison de plus pour le maintenir à l’usage exclusif des patients atteints de diabète de type 2 et d’obésité sévère.
La particularité de l’Ozempic, c’est qu’il est passé en quelques mois de médicament de niche bien particulier à véritable phénomène de société. Dans certains pays, comme les USA, son usage comme amaigrissant a été approuvé par les autorités. Dans d’autres, de nombreux utilisateurs contournent d’une manière ou d’une autre les prescriptions. Jusqu’à provoquer des ruptures de stock, comme chez nous.
Ce qui fait craindre au secteur médical une flambée d’effets secondaires inconnus jusqu’à présent, et associée à ces nouveaux usages du médicament. Face à ce qu’il faut bien appeler un effet de mode, c’est là une raison de plus pour le maintenir à l’usage exclusif des patients atteints de diabète de type 2 et d’obésité sévère.
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