
A l’absence d’une relation basée sur la confiance et le respect des engagements, les idéaux de paix et de stabilité ne peuvent en aucun cas prospérer. C’est là le rappel du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) à l’Etat du Sénégal. C’est ce que souligne le communiqué dudit syndicat dont Seneweb a reçu copie.
Le syndicat dirigé par Mballo Dia Thiam qui se réclame un syndicat républicain et de développement, et par conséquent considère le Plan Sénégal Emergent (PSE), cadre de référence tout comme la Couverture Maladie Universelle (CMU) auxquels il adhère, rappelle que la paix et la stabilité ne sauraient prospérer sans une relation de confiance tributaire du respect des engagements.
«Devant les retards chroniques des salaires de contractuels, du payement des fonds de motivation (bancarisation), même constat pour la maternité de Le Dantec et du pavillon de gynéco-obstétrique de la Polyclinique de Dakar, le dilatoire maintenu dans la modification du décret portant travaux pour heures supplémentaires tout comme le reliquat de 01 milliard 550 millions sans trace à la suite du vote de la loi de finance rectificative (LFR) de 2015, le SEP rend le gouvernement responsable de la détérioration éventuelle du climat social pour non-respect de ses engagements», note-t-on dans le document.
Au sujet des enfants de la rue, le Sutsas qui se réfère aux premières assises de l’Action Sociale de 2008, «rappelle l’impérieuse nécessité d’appliquer les pertinentes recommandations en vue de changer de paradigme dans la perspective de reconsidérer l’enfant dans une approche droit en tant que cible de l’Action Sociale en lieu et place de l’orientation empirique ou colonialiste».
Mballo Dia Thiam et ses camarades qui condamnent fermement la mendicité dans la rue, renvoient le gouvernement aux recommandations indiquant l’autonomisation des cibles, le changement de paradigmatique au lieu d’une logique assistancielle dans laquelle l’aide n’arrive pas aux véritables ayants droit, mais à des couches valorisées de la population. Le SEP salue la décision de relaxe des prévenus handicapés mendiants par le tribunal, condamne ces rafles et demande l’abrogation de l’article 245 du code pénal.
Sur la situation des hôpitaux Dalal Diam et de celui de Pikine, le Secrétariat exécutif permanent du Sutsas se désole que dix ans (2006-2016) n’aient pas encore suffi à la réalisation de cet hôpital qui n’a jamais souffert de disponibilité de financement (42,5 milliards) pour sa construction et son équipement. L’absence de recrutement massif du personnel par la fonction publique, tout comme la situation hybride de Dalal Diam (hôpital projet) ne militent pas en faveur d’une ouverture rapide et d’un fonctionnement optimal au profit des populations.
Dans le même registre, le syndicat exige l’arrêt des travaux et la démolition du marché érigé à proximité de l’hôpital national de Pikine, source de conflits ayant débouché sur des blessures graves d’agents, et demande l’abrogation de la loi portant création des villages de reclassement social en vue de combattre la stigmatisation des malades atteints ou blanchis de lèpre. En outre, la carte d’égalité des chances devrait offrir plus d’opportunité aux ayants droit conformément à la loi d’orientation sociale.
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