Le Sénégal veut, à travers le cadre stratégique national de planification familiale 2016/2020, atteindre 45 % de taux de prévalence contraceptive en 2020 a soutenu, mardi à Dakar, le représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) par intérim, Moussa Faye.
"Le Sénégal a fait des performances remarquables pour avoir doublé le taux de prévalence contraceptive en 3 ans pour atteindre 21% en 2016. Toutefois les défis sont nombreux, l’objectif du cadre stratégique national de planification familiale 2016/2020 est d’atteindre 45 % de taux de prévalence contraceptive" a souligné Moussa Faye.
Il s’exprimait lors de la célébration de la journée mondiale de la population axée sur le thème : "planification familiale : autonomisation des populations et développement du Sénégal".
Moussa Faye a souligné que "25 % des femmes actuellement en union ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale, la prévalence pourrait atteindre 49 % si tous ces besoins étaient répondus".
Cette journée est "une occasion de revigorer les engagements des parties pour l’accès universel à la santé procréative et le développement" a indiqué M. Faye. "Nous lançons un appel aux 179 gouvernements qui ont approuvé le programme d’action de la conférence internationale du Caire de 1994 sur la population et le développement à s’acquitter de leurs engagements en matière d’accès universel à la santé sexuelle et reproductive y compris la planification familiale" a-t-il dit.
Avant d’ajouter que "la réalisation des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030 dépend en grande partie du niveau de respect des droits des femmes et des jeunes gens, notamment en termes de santé sexuelle et reproductive".
La journée mondiale de la population coïncide avec la tenue du sommet de Londres sur la planification familiale, rencontre de haut niveau à laquelle le Sénégal est représentée. C’est la deuxième réunion des groupes de donateurs et des parties prenantes à l’origine de l’initiative Planification familiale 2020. Cette initiative vise à étendre l’accès à la planification à 120 millions de femmes supplémentaires d’ici 2020.
Présidant cette rencontre au nom du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, le directeur général de la Planification et des politiques économiques, Pierre Ndiaye a souligné que "la planification familiale est un droit fondamental et une stratégie de lutte contre la mortalité et la morbidité maternelle. Elle participe à une maîtrise de la population".
"Le cadre stratégique de la planification familiale 2016/2020 participe à relever le taux de prévalence contraceptive à travers l’amélioration de l’offre et de la demande mais aussi les stratégies avancées, la campagne ’Moytu Nef’ et le plaidoyer religieux" a ajouté le directeur de la planification.
Dans cette optique, le représentant de l’UNFPA a expliqué que "la planification familiale est donc un levier essentiel pour l’atteinte des objectifs de développement durable et figure en bonne place dans l’agenda international. Au niveau mondial, le taux d’utilisation de moyens contraceptifs modernes a quasiment doublé entre 1970 et 2016, passant de 36 à 64 %".
"Mais le chemin à parcourir est encore long avant que toutes les femmes puissent choisir combien d’enfants elles veulent avoir et à quel moment, voire décider de ne pas en avoir" a-t-il lancé.
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