Le meilleur remède contre les épidémies, ce sont des systèmes de santé performants. C’est la prescription du Professeur Daouda Ndiaye par ailleurs Directeur général du Centre International de recherche et de formation en Génomique Appliquée et de Surveillance Sanitaire (CIGASS). Il s’exprimait lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes en santé population et développement dans le cadre des Mercredis de l’AJSPD. « Pour connaître une maladie, il faut connaître l'agent pathogène et mettre un excellent système de réponse. Et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, on ne parle que de One Health, avec une seule santé, la santé animale, la santé humaine, où aujourd'hui vous avez dans un même groupe, comme nous le faisons à travers le monde, où je partage maintenant beaucoup de groupes avec des vétérinaires, avec des agriculteurs, avec des environnementalistes, des géographes, etc. On ne peut plus discerner, les maladies animales et celles humaines » développe le Professeur.
Il ajoute que dans les pays développés, comme ça se fait en Afrique, où l'homme se consulte régulièrement ou se fait dépister régulièrement pour connaître un peu son bilan de santé, la même chose se produit chez l'animal.
De nos jours, les pays doivent être réactifs dans la maîtrise des maladies en cas de leur apparition. Il faut stopper la transmission et la circulation du virus le plus rapidement possible. Surtout que le taux de mortalité est réel.
Des systèmes de santé pas robuste
Dans le cas des Mpox, on parle d’un taux de mortalité de 0,1 à 10%. Mais nos systèmes ne sont pas assez robustes. Le professeur Ndiaye note qu’il faut beaucoup d’investissements pour renforcer le plateau médical des structures sanitaires. Nos pays ont-ils prévu cet argent pour les plans de réponse ? « Je ne le pense pas. Si ce n'est pas la contribution des bailleurs de fonds au plan international, il sera très difficile pour le Sénégal et d'autres pays également de mettre un plan de réponse. Parce que ça coûte de l'argent. Et c'est pourquoi, pour moi, l'enjeu d'abord, c'est de faire en sorte que sur le plan national, qu'il y ait des fonds disponibles à temps réel, pour qu'à chaque fois qu'il y a des pandémies qui se dessinent à l'horizon, comme dans le cas du Mpox, comme ce qui se passe avec le Covid-19, comme ce qui se passera dans les années à venir, comme je l'ai dit, nous sommes obligés aujourd'hui d'aller vers l'animal. L'animal vient vers nous, donc ces pandémies ont un trouble zoonose qui va exister ».
4 Commentaires
Reply_author
En Septembre, 2024 (08:06 AM)Watchtower
En Septembre, 2024 (09:03 AM)Participer à la Discussion