Deux jeunes Italiens âgés de 8 et 9 ans ont appris à leurs dépens que le henné noir, utilisé pour réaliser certains tatouages temporaires, n’était ni aussi éphémère ni aussi inoffensif qu’il y paraît.
Les deux enfants ont en effet souffert d’une grave allergie au paraphénylènediamine (PPD), un des composants de la substance avec laquelle avait été dessiné un aigle sur le bras du premier et un dragon sur le dos du second.
Démangeaisons, cloques, suintements…
Respectivement deux et dix jours après l’application du henné noir sur leur peau, les deux jeunes garçons ont en effet développé une dermatite dont les lésions ont pris la forme des tatouages.
Démangeaisons, cloques et suintements ont accompagné l’évolution de la pathologie, qui n’a disparu qu’après quatre semaines de traitement, raconte Pourquoi Docteur. Malgré les antihistaminiques et l’application locale d’une crème à base de stéroïdes, les marques sont restées visibles sur les corps des deux enfants. Et ce n’est pas la seule conséquence de cette mésaventure.
Une utilisation rigoureusement contrôlée
En effet, après cet épisode allergique, les jeunes patients présentent désormais un plus grand risque de déclencher une nouvelle réaction au henné noir dans le futur, expliquent, dans une étude publiée le 14 avril dernier dans International Journal of Environmental Reasearch & Public Health, les pédiatres de l’université de Pérouse (Italie) qui se sont intéressés à ces deux cas.
Voilà pourquoi l’utilisation cosmétique de la substance très noire, qui n’existe pas à l’état naturel mais est obtenue en mélangeant au henné rouge du PPD et d’autres produits, est rigoureusement contrôlée en Europe.
Pour les tatouages éphémères, les médecins recommandent d’ailleurs de privilégier des hennés naturels. S’ils donnent aux dessins cutanés une teinte qui vire rapidement au marron puis à l’orange, ils présentent un risque allergène quasi-inexistant.
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